15/11/2019 – 16h10 Montpellier (Lengadoc Info) – A Montpellier les partis traditionnels semblent se déchirer à l’approche des élections municipales. Départs, divisions, listes concurrentes, à cinq mois du scrutin, on peut déjà affirmer que cette élection va laisser des traces importantes dans le paysage politique local.
Les écolos se tirent une balle dans le pied ?
Alors qu’ils sont annoncés par les sondages comme les seuls qui peuvent aujourd’hui prendre la place du maire sortant Philippe Saurel, les écologistes connaissent pourtant une crise interne importante. Au point que l’on se demande s’il ne va pas finalement y avoir deux listes estampillées Europe Ecologie-Les Verts.
Après un mois de silence, l’ancien député Jean-Louis Roumégas, candidat malheureux à la primaire d’EELV à Montpellier vient de l’annoncer, il ne participera pas à la liste montée par la candidate officielle, Clothilde Ollier. Pire, Jean-Louis Roumégas conteste les résultats de la primaire et pourrait même monter sa propre liste (en tout cas il « n’exclue rien »). La raison serait que, selon lui, près de 150 proches du socialiste Michaël Delafosse auraient pris part au vote afin de favoriser sa concurrente qui l’a battu de 41 voix.
Le candidat LREM se fait toujours attendre à Montpellier
C’est la grande inconnue aujourd’hui : quel candidat sera soutenu par le parti présidentiel ? Si le député Patrick Vignal a demandé l’investiture de La République En Marche, celui-ci a annoncé qu’il maintiendrait sa candidature quel que soit le choix de son parti.
Mais LREM pourrait bien prendre la décision de ne pas présenter de candidat face à une potentielle candidature de Philippe Saurel, proche d’Emmanuel Macron.
Même s’il n’en a pas fait officiellement la demande, Mohed Altrad pourrait lui aussi être un candidat potentiel pour LREM, d’autant qu’il compte parmi ses soutiens la députée Coralie Dubost.
Les Républicains perdent leur centre
Du côté des Républicains, c’est Alex Larue qui a été désigné comme candidat officiel. Mais il doit faire face à une certaine concurrence chez les centristes. En effet, alliée à de multiples reprises aux Républicains (et encore très récemment lors des dernières élections européennes), la centriste Anne Brissaud a décidé de faire cavalier seul cette fois-ci et se présentera aux élections sous l’étiquette du Nouveau Centre.
De son côté, le sénateur Jean-Pierre Grand a décidé de claquer la porte des Républicains pour soutenir la candidature de Mohed Altrad.
La France Insoumise, un pas vers la scission ?
Les choses ne sont pas roses non plus du côté du parti de Jean-Luc Mélenchon. Après avoir soutenu officiellement la liste citoyenne d’extrême gauche #NousSommes, La France Insoumise doit désormais faire face à la fronde de Muriel Ressiguier et de ses partisans. Si la députée LFI a annoncé qu’elle ne serait pas candidate, elle soutient une liste de « confluence » rassemblant des militants LFI, des écologistes et des Gilets Jaunes.
Le PS et le RN échappent à la crise
Dans cette atmosphère tendue, seuls deux partis semblent échapper aux querelles et aux divisions. Après l’élection de l’ancienne conseillère municipale France Jamet au parlement européen, c’est Olaf Rokvam qui a été désigné par le Rassemblement National.
Quant au Parti Socialiste, il sera représenté par le conseiller départemental Michaël Delafosse. Si le PS ne semble pas connaître de tensions internes, il faut préciser que le quinquennat de François Hollande et le départ puis l’élection de Philippe Saurel en 2014 ont déjà fait perdre beaucoup à ce parti et Michaël Delafosse est crédité de seulement 9 % à 11 %.
Photos : Lengadoc Info
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