29/01/2019 – 17h25 Nîmes (Lengadoc Info) – Écrivain et illustrateur de talent, Xavier Bascour est l’un des membres fondateurs de la maison d’édition Le Faucon Rouge spécialisée dans la littérature fantastique. Il revient pour Lengadoc Info sur son parcours de romancier et bédéiste.
Lengadoc Info : Xavier Bascour bonjour, vous êtes auteur de romans et de bandes dessinées pour enfants et adolescents. D’où vous est venue cette vocation?
Xavier Bascour : Je dessine depuis l’enfance. C’est anecdotique, mais la maîtresse de petite section me demandait de l’assister dans les arts plastiques lorsque je n’étais moi-même qu’en grande section. Mon père me lisait parallèlement beaucoup de contes. J’ai eu assez tôt des prédispositions pour l’écriture des histoires. La BD et les albums jeunesse m’ont permis d’allier les deux compétences.
Une belle rencontre avec une professeur de Français au collège m’a définitivement tourné vers la littérature fantastique. J’ai en effet découvert de grands auteurs classiques au travers de leurs nouvelles fantastiques, mais aussi les précurseurs de la Fantasy comme Abraham Merritt, ou de l’anticipation , comme Asimov.
Lengadoc Info : Votre inspiration puise abondamment dans l’imaginaire celtique alors que vous êtes basé à Anduze dans le Gard. Comment résout-on cette énigme ?
Xavier Bascour : Eh bien, la culture celte venue de l’Europe centrale s’est répandue bien avant la Bretagne et on en trouve des traces dans de nombreuses régions. Mais il s’agit aussi et surtout d’origines familiales. J’ai de très beaux souvenirs d’enfance dans les landes des Côtes d’Armor. De belles et féeriques rencontres dans le Val Sans Retour, en Brocéliande, également.
Lengadoc Info : Vos productions sont très diverses dans leurs formes puisque vous produisez du roman et de la BD mais également concernant l’âge de vos lecteurs. L’album « Andy et Jenny » est à destination des tout petits, ce qui n’est pas le cas pour la série « Le destin de Thémys » qui est beaucoup plus adulte. C’est un choix que vous avez fait dès le départ ?
Xavier Bascour : Tout à fait. J’ai voulu transmettre mon Imaginaire, sans limite d’âge ou de formes. Ainsi, du roman à la BD en passant par les albums jeunesse, je m’adresse à l’Imaginaire des petits autant qu’à celui des grands… sachant que finalement, la Fantasy est un peu la version « adulte » du conte, il n’y avait qu’un pas à franchir. Comme je travaille souvent avec des enfants, je n’ai pas eu de difficultés à adapter la forme au public visé.
Lengadoc Info : Quelles sont vos sources d’inspiration ? Quels auteurs, quelles légendes, quels films, quels événements vous ont façonnés ?
Xavier Bascour : Comme je vous le disais précédemment, mon père et ma professeur de collège ont été les déclencheurs… J’ai écrit mes premiers essais de Fantasy bien avant Harry Potter. Ce n’était pas encore à la mode.
Mes sources d’inspirations sont liées essentiellement aux légendes arthuriennes et aux mythologies nordiques. Mes auteurs préférés étaient dès le début Abraham Merritt, Sheridan Lefanu, Asimov, Van Vogt et Edgar Allan Poe. Il y a eu évidemment Tolkien et les adaptations réussies du Seigneur des Anneaux. Je ne voudrais pas oublier Lewis Carroll et l’Univers d’Alice, beaucoup plus riche qu’on ne l’imagine.
D’autres sont venus s’ajouter à la liste, comme la très talentueuse Robin Hobb.
Lengadoc Info : Comment voyez-vous votre avenir créatif et celui de votre maison d’édition Le Faucon Rouge dont vous êtes un membre actif?
Xavier Bascour : Eh bien, je poursuis mes séries qui rencontrent un public de plus en plus nombreux. J’ai plus de projets que de temps pour les réaliser. Je travaille aussi pour d’autres maisons d’éditions. Mes Univers sont très riches et je pense développer des adaptations en jeux, films et figurines.
Lengadoc Info : On sait que certaines œuvres littéraires peuvent avoir une influence majeure chez les enfants et adolescents (on pensera à Tolkien et son univers). Quel(s) message(s) voulez-vous faire passer à la Jeunesse à travers vos ouvrages ?
Xavier Bascour : Le message est avant tout l’Espoir et la confiance dans l’Avenir. Comprendre les messages du Chat du Cheshire (Alice au Pays des Merveilles) : « La meilleure façon de réaliser l’impossible, c’est de croire que c’est possible »…. « Si le monde n’a aucun sens, rien ne nous empêche d’en inventer un »
Photos : DR
Lengadoc-info.com, 2019, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
Article très louables et vraiment enrichissant !
J’admire et je soutiens Sénher Xavier Bascour !
Juste rajouter que toutes ces épopée et légendes prennent toute leur plénitude et leur authenticité en leurs langues originelles.
Et là justement, depuis la rentrée 2013 l’équipe d’An Drouizig travaille conjointement avec l’équipe de panOccitan.org à la production d’un correcteur orthographique occitan compatible Microsoft Office. Le cœur du correcteur est le fruit du travail de Marc Lavaud, la partie linguistique est tirée des travaux du linguiste occitaniste Hervé Cassignac et pour les chanceux que cela va intéresser voici un lien vers l’excellent site http://www.drouizig.org où vous pourrez télécharger un
CORRECTEUR ORTHOGRAPHIQUE D’OCCITAN !
http://www.drouizig.org/index.php/fr/binviou-fr/correcteur-orthographique-d-occitan/286-correcteur-orthographique-d-occitan
(l’on peut aussi y télécharger gratuitement un correcteur Orthographique de Breton … et même de Latin).
Bonne nouvelle donc pour la communauté Mac: la preview d’Office 2016 sur Mac est disponible et téléchargeable dès maintenant sur le site Office.
Cette preview est gratuite et ne requiert pas d’abonnement à Office 365. En donnant accès à Office 2016 en avant-première à la communauté Mac, Microsoft souhaite recueillir des retours et impressions qui permettront d’améliorer cette version avant sa sortie prévue l’été prochain.
Elle inclut des versions améliorées et plus intuitives de Word, Excel, PowerPoint, OneNote et Outlook.
Poscritto: Un peuple qui renie sa langue originelle est un peuple qui perd son âme !
Moi par exemple (qui me suis définitivement réenraciné en la chère Lombardie de mon grand-père) j’ai besoin d’entendre autant la langue italienne que la langue française à présent … Et le fait d’entendre et de comprendre enfin la langue italienne (à plus de 40 ans …) m’a complètement transformé et réconcilié avec moi-même.
Ce fût pour moi une sorte de renaissance !
En fait il existe un film ‘’ L’albero degli zoccoli’’ (L’Arbre aux sabots de Ermanno Olmi) qui possède une version en dialecte bergamasque … celui que parlait ma grand-mère.
Ce dialecte (gallo-italique) se perd aujourd’hui malheureusement mais il me reste sa ‘’langue de culture’’, l’italien qui, elle, est toujours, et heureusement, abondamment parlée.