25/10/2014 – 20h00 Montpellier (Lengadoc-info.com) – Dans l’atelier de Claude Viallat, on ne trouve certainement pas de chevalet, ni de châssis pour tendre la toile. Sans doute en a-t-il fait usage dans sa jeunesse, lorsque, dans les années 1950, il peint l’Eglise et les paysages d’Aubais où il a passé son enfance. Rapidement, l’artiste nîmois a utilisé toutes sortes de supports: une toile de parasol, un filet semblable à celui d’un pêcheur, une bâche. Le plus souvent il ne prépare même pas la surface sur laquelle il travaille, préférant se laisser en partie surprendre par les textures, les reliefs ou encore les couleurs qu’elle comporte déjà.
Et c’est bien la couleur qui est la plus chère à Viallat, qu’elle provienne de pigments, peintures acryliques voire même bleu de méthylène ou éosine, on assiste à une véritable quête chromatique, les formes quant à elles ne varient pas ou peu tout au long de son oeuvre. Parmi les œuvres de Viallat, beaucoup d’hommages à ses maîtres Matisse et Picasso; on remarque aussi la tauromachie, qui revient tout au long de son travail. La relation qu’entretient le peintre avec la couleur et la peinture est d’ailleurs semblable à une corrida, à une lutte contre une matière brute qu’il parvient à maîtriser sans chercher à la dompter.
Jusqu’au 2 Novembre, Claude Viallat investit le musée Fabre et son annexe l’hôtel Sabatier d’Espeyran. L’artiste lui-même a supervisé les diverses installations de l’exposition, comme en témoignent les photos et vidéos des coulisses qui ponctuent la visite.
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Ce n’est pas Mac Carthy ni des plugs vert pomme, mais cela reste contemporain, donc pas très beau !