22/10/2018 – 19h00 Montpellier (Lengadoc-info.com) – Voilà un film de circonstance. Leave no trace c’est l’histoire d’un ancien vétéran américain d’une guerre traumatisante (Vietnam, Afghanistan ou Iraq, peu importe) qui vit en marginal dans un coin de forêt primaire près de Portland, côte ouest du Pacifique, avec sa jeune fille.
Il a fui les traumatismes du conflit et ne s’est visiblement pas accoutumé à la vie moderne contemporaine, matérialiste et bureaucratique.
Il vit donc en bon sauvage, tirant le maximum de la forêt, en fuyant comme la peste les humains civilisés hormis les quelques contacts nécessaires pour s’équiper un peu et se renflouer de ce qui ne se trouve pas dans la nature.
Sa fille éduquée à la dure et à la nature est particulièrement dégourdie et épanouie. Sans omettre le côté culturel puisque sans télévision, ni radio, téléphone et autre ordinateur ou tablette, c’est la lecture qui sert de base à l’éducation et au partage, ainsi que les échecs et discussions partagées au coin du feu. A l’ancienne donc.
Bien des péripéties dans ce film à contre courant, tiré d’un roman basé sur une histoire vraie (« L’Abandon » de Peter Roch, Points Seuil).
Les acteurs sont excellents : Ben Foster pour le père vétéran meurtri et Thomasin Harcourt Mc Kenzie pour la jeune adolescente dégourdie qui n’a pas fini de faire parler d’elle au cinéma.
Si un jour notre société éclatait, les bandes de racailles faisaient la loi, les pouvoirs publics étaient dépassés et l’ensauvagement généralisé (toutes hypothèses assez probables finalement), sans doute que le repli vers des zones boisées serait une solution adaptée pour les plus aguerris et intrépides.
Allez voir ce film, il vous donnera quelques bonnes pistes. Qui sait, cela pourrait servir un jour …
A l’Utopia jusqu’au 12 novembre 2018.
Tivin
Photos : DR
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