21/10/2014 – 19h00 Montpellier (Lengadoc-info.com) – Le projet de budget 2015 sera un budget de rigueur et cela inquiète beaucoup notamment la filière bois qui risque de se voir amputer de près de la moitié de ses aides.
La forêt recouvre 43 % du territoire du Languedoc-Roussillon, soit 1,2 millions d’hectares dont les trois-quarts sont exploités chaque année, directement par les scieries, la papeterie de Tarascon, mais également de plus en plus par la filière énergétique. Les techniques modernes permettent de valoriser les chutes de bois pour fabriquer des granulés qui permettent de produire de l’énergie renouvelable locale grâce à des petites entreprises qui maillent le territoire et qui permettent de maintenir une activité non négligeable : en effet ce sont près de 9000 emplois qui sont concernés dans notre région.
Le gouvernement a l’intention de diminuer son soutien aux centres régionaux de la propriété forestière de près de 40 %. Aujourd’hui, c’est environ seize millions d’euros qui sont injectés dans cette filière.
Il s’agit pourtant d’une activité porteuse qui ne demande qu’à se développer et qui permet d’assurer une partie de l’indépendance énergétique du pays et de favoriser la transition écologique.
Quand on sait que la France débloque un milliard d’euros pour alimenter le fonds vert de l’ONU afin de préserver la forêt amazonienne, intention certes louable, il semble logique de préserver les aides à la filière bois qui défend à la fois notre indépendance et l’aménagement du territoire dans les zones de moyenne montagne.
Le débat budgétaire sera suivi avec attention par tous les professionnels de la forêt.
Photo : Pixabay
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Bonjour, je viens de lire votre « papier »
Sur le fond, et dans un monde théoriquement sain, je vous donnerai mil fois raison.
Mais, il se trouve que je suis menuisier de formation et très intéressé par nos forets et notre histoire.
Nos forets n’on jamais été si dense depuis le premier siècle avant JC, le souci, est le plus que médiocre entretien de celles-ci qui rend difficile l’accès aux troncs (fûts), donc à leur entretien durant toute leur croissance (élagage, éclaircissement…) et bien sur leur exploitation. Il fut un temps (pas si lointain) ou les agriculteurs donnaient en pâture les rejets des arbres au bétail ce qui assurait naturellement un fut sans nœud donc de qualité.
Aujourd’hui, le bois destiné aux palettes est transformé en granules, le bois de charpente en bois de palettes et le peu de bois de qualité correcte vendu à l’export pour revenir en meuble fini dans notre beau pays.
L’idée initiale de nettoyer nos forets et de valoriser les déchets issus de ce travail en granules a été détournée. Il est beaucoup plus rentable de transformer en granules des troncs de taille acceptable facilement accessible que d’avoir un réel engagement eco-citoyen.
Le mal du siècle n’est pas le mal de dos, mais la cupidité.