09/07/2018 – 16h50 Aubervilliers (Lengadoc Info) – Cherchez la bergère, vous trouverez Julie-Lou. Une transhumance de moutons a traversé Aubervilliers, le 13 juin dernier. Le but affiché de cette manifestation : créer du lien social. Problème, les brebis utilisées seraient également destinées à un abattage rituel particulièrement douteux. Un signalement a d’ailleurs été déposé auprès de la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations).
C’est un spectacle insolite qui a surpris les habitants de ce quartier de Seine Saint-Denis, ce 13 juin dernier en pleine période du ramadan, la veille de l’Aid el Fitr. Un troupeau de 67 moutons a foulé le goudron de la banlieue d’Aubervilliers, bien éloigné des verts pâturages.
A l’origine de cet événement surprenant : Julie-Lou Dubreuilh, ancienne architecte du bâtiment, fraîchement reconvertie dans l’élevage de moutons et conférencière sur la « gestion paysanne des villes ».
Elle est aussi la fondatrice de l’association Clinamen, qui a pour but affiché de « cultiver le territoire urbain ». Une association fonctionnant en collaboration étroite avec la métropole du Grand Paris qui lui fait bénéficier d’une subvention de 1800 euros par journée de transhumance spectacle. Une belle façon de traire non pas les brebis mais les contribuables puisque cette entreprise de « bergerie urbaine » autoproclamée vivant de l’État propose par ailleurs des prestations payantes…
Derrière cet événement insolite, le collectif Bergers Urbains, chapeauté par l’association, une coopérative également co-fondée par Julie-Lou Dubreuilh. Dans cette coopérative, point de spectacle mais bien des moutons utilisés cette fois pour leur viande vendue 15 euros le kilo en caissette.
Et qui s’occupe de l’abattage de ces moutons ? L’abattoir de Jossigny (77) dont les chaînes d’abattoirs sont estampillées hallal et présentent de gros problèmes de non conformité. Lors d’un contrôle, il a, entre autres, été constaté que le couteau utilisé pour l’égorgement rituel n’était pas assez aiguisé et que le temps d’agonie dépassait très largement les limites admissibles.
Autre problème, d’après nos informations, cette transhumance n’aurait pas été déclarée auprès de la DDPP. C’est en tout cas ce que cette dernière a répondu après un signalement de Vigilance Hallal, concernant notamment l’absence de boucles d’oreilles réglementaires sur les animaux du troupeau. La DDPP ne semble pas très pressée de poursuivre l’enquête… L’affaire a, par ailleurs, été portée jusqu’au niveau du ministère de l’agriculture, qui n’a pour l’heure, pas communiqué de réponse.
Photos : Capture d’écran
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