05/06/2018 – 19h15 Montpellier (Lengadoc Info) – Le squat des anciennes archives occupées par la coordination Luttopia depuis 2016 est-il en train de devenir une structure officielle reconnue par les institutions publiques ? En tout cas, la reconnaissance de ce squat, fortement politisé à l’extrême gauche, semble aujourd’hui actée.
Luttopia participe à un festival soutenu par la mairie, la préfecture, la région et le département
Ce week-end a eu lieu dans le quartier de Près d’Arène, le festival « Du bruit dans l’Arène » organisé par les CEMEA, une association subventionnée qui se définit comme une « association d’éducation populaire inscrite dans l’économie sociale et solidaire, un mouvement d’éducation nouvelle, et un organisme de formation professionnelle ».
Parmi les organismes participant officiellement à l’événement on peut retrouver plusieurs associations comme le Refuge, le Planning Familial, le collectif queer MartinE, etc. Mais également le collectif Luttopia qui est présenté comme un « collectif de lutte contre la misère et la précarité » la « réquisition de bâtiment », c’est à dire la création de squat illégaux.
Or, selon les organisateurs eux-mêmes, le festival a été soutenu par la préfecture de l’Hérault, la région Occitanie, le département de l’Hérault ainsi que la métropole et la mairie de Montpellier.
Luttopia, un squat qui pose de nombreux problèmes
Tenu par des militants d’extrême gauche depuis l’automne 2016, le squat Luttopia est le troisième du nom (les deux premiers ayant été évacués par les forces de l’ordre après décision de justice). Ce squat organise régulièrement des événements politisés et abrite un mélange de militants anarcho-marxistes, de SDF et de migrants.
Mais ce squat fait régulièrement parler de lui. En mars 2017, deux de ses membres sont incarcérés après les dégradations importantes et les violences contre la police lors du Karnaval des Gueux.
En Septembre, le média Métropolitain signale que le cimetière du couvent des Recollets, sur le site des anciennes archives, a été profané par les squatteurs qui l’ont transformé en potager, n’hésitant pas à détérer des ossements humains.
Plus récemment, c’est un autre squat, celui de la Providence, situé à côté de la faculté de droit, qui s’est plaint d’avoir été victime d’une expédition violente commise par des responsables de Luttopia.
Malgré ces faits, la justice a pourtant décidé en juillet 2017, d’accorder un délai de huit mois aux squatteurs, avant de prendre une décision sur le sort de ce squat. Finalement, un jugement doit être rendu ce mois de juin.
Photos : Lengadoc Info
Lengadoc-info.com, 2018, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine