16/04/2018 – 20h00 Montpellier (Lengadoc Info) – 51 individus interpellés samedi lors d’une manifestation, la députée LFI de Montpellier Muriel Ressiguier mise en cause par le préfet, le président de l’université Paul Valéry qui demande l’évacuation des bloqueurs par les forces de l’ordre… les choses bougent à Montpellier après les événements violents de ces dernières semaines. Décryptage.
7 policiers blessés, 51 individus interpellés et des dizaines de magasins saccagés samedi dernier à Montpellier
Ce devait être le point d’orgue de la mobilisation étudiante à Montpellier, la manifestation qui s’est déroulée ce samedi 14 avril a tourné à l’affrontement entre militants d’extrême gauche et policiers.
A peine sortis du Peyrou, d’où devait partir le cortège à 15h30, les policiers ont été pris à partie par des individus cagoulés qui ont jeté divers projectiles sur les agents. La dizaine de policiers présents a commencé par reculer sur le boulevard Ledru Rollin. Rejointes par plusieurs dizaines de CRS, les forces de l’ordre ont alors établi un barrage pour stopper les manifestants. Suite à un jet de pétard provenant du cortège, les policiers ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. Une centaine d’individus, pour la plupart cagoulés, ont alors lancé de nombreux projectiles, dont des pavés et des boules de pétanque. Au moins un individu a été alors aperçu équipé d’une fronde.
Les manifestants ont fini par se replier alors que la députée de Montpellier, Muriel Ressiguier (LFI), parlementait avec les forces de l’ordre. Le cortège s’est alors dirigé vers la rue Foch, puis la rue de la Loge, a tourné dans la grand rue Jean Moulin, et a bifurqué sur le boulevard du Jeu de Paume, avant de retourner dans l’Ecusson. Sur tout le long du parcours, des dizaines de magasins, banques et agences immobilières ont été vandalisés.
La police a interpellé 51 individus, dont la plupart après la dispersion de la manifestation alors qu’un groupe d’une centaine de personnes se dirigeait vers l’université Paul Valéry. Si la quasi-totalité des personnes interpellées ont depuis été relâchées, un individu de 31 ans a été condamné à trois mois de prison ferme et un deuxième doit être jugé le 14 mai prochain.
Lors d’une conférence de presse ce lundi, le préfet de l’Hérault, Pierre Pouëssel, a déclaré que les casseurs étaient, pour la plupart d’entre eux, connus des services de police et appartenaient à la mouvance anarchiste qui occupe les squats et est proche des bloqueurs de Paul Valéry. Des propos qui viennent confirmer les accointances révélées par Lengadoc Info entre l’extrême gauche ultra-violente et la mobilisation étudiante que connaît Montpellier depuis quelques mois.
La députée de la France Insoumise, Muriel Ressiguier, dans le collimateur du préfet et des commerçants
Lors de la conférence de presse de ce lundi, le préfet de l’Hérault a également désigné la responsabilité d’une « élue » : « les manifestants ont pu s’introduire dans l’Ecusson parce qu’il y a eu pendant quelques minutes un flottement lié à une discussion entre une élue et un commissaire de police […] ».
Cette élue n’est autre que la députée de Montpellier Muriel Ressiguier, qui depuis des mois soutient et participe aux manifestations qui ont lieu à Montpellier, y compris celles organisées par des groupes radicaux. Elle était d’ailleurs présente ce lundi à la manifestation de soutien pour les deux individus jugés pour violence et dégradation samedi dernier.
Une pétition en ligne a été lancée par des commerçants du centre-ville, exaspérés par les dégradations répétées, pour réclamer la démission de la députée.
Après des mois de blocage, le président de Paul Valéry réclame l’intervention de la police
Farouchement opposé pendant des mois à l’intervention des forces de l’ordre à l’intérieur du campus, Patrick Gilli a demandé aujourd’hui au préfet d’intervenir pour évacuer les bloqueurs de la faculté de Lettres. Cette demande fait suite à la radicalisation des bloqueurs et aux importantes dégradations qu’a connues l’université la semaine dernière, mais également à la découverte de stocks d’armes (pavés, bâtons) à l’intérieur même du campus.
Pierre Pouëssel a déclaré que les forces de l’ordre interviendront à Paul Valéry, sans pour autant indiquer de date.
Photos : Lengadoc Info
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Puisque cette sous m- – – e marche en téte des cortéges c’est qu’elle se positionne en tant que chef de files donc responsable des désordres et dégradations commises , que le préfet prenne donc ses responsabilités et la fasse incacerer pour trouble à l’ordre public .
Merci de nous donner un lien vers la pétition des commerçants.