10/01/2018 – 16h00 Montpellier (Lengadoc Info) – Ce mardi soir, le rédacteur en chef de Lengadoc Info, Jordi Vives, catalan de souche, a été expulsé manu-militari, après avoir été menacé de mort, d’un meeting indépendantiste catalan qui avait lieu à Montpellier. Il raconte.
Ce mardi soir, je suis allé assister au meeting indépendantiste catalan qui se déroulait à la salle Guillaume Nogaret à Montpellier. Organisé par le Comité pour la Liberté, la Démocratie et la Solidarité avec la Catalogne (CDR Montpellier), ce meeting avait pour volonté affichée d’informer la population française sur la situation en Catalogne.
En tant que journaliste, et qui plus est catalan de souche, né à Perpignan et issu d’une famille barcelonaise, je suis depuis plusieurs années la situation en Catalogne et le combat mené par les indépendantistes au Sud des Pyrénées et des régionalistes en Catalogne Nord. J’ai, par exemple, couvert les manifestations « Oui au Pays Catalan » à Perpignan en 2016. J’ai également couvert à Barcelone la consultation citoyenne de 2014 et j’étais bien évidemment présent le 1er octobre dernier à Barcelone lors du référendum. A chaque fois cela s’est toujours très bien passé et j’ai pu rencontrer et interviewer des acteurs issus de différentes tendances politiques. Il me semblait donc tout à fait normal d’assister ce mardi soir à ce meeting indépendantiste à Montpellier.
Seulement voilà, Montpellier n’est pas la Catalogne…
Alors que j’étais présent dans la salle depuis une heure et demie et que le président de la Generalitat de Catalunya, Carles Puigdemont, s’exprimait, en visioconférence, depuis Bruxelles, une petite poignée de militants antifas ont fait irruption dans la salle et ont exigé que je sois expulsé du meeting. Après un quart d’heure de tractations entre les organisateurs et les antifas, les premiers ont cédé aux seconds dont le leader n’est autre que Jules Panetier, un immigré espagnol qui a déjà fait plusieurs passages à la prison de Villeneuve-les-Maguelone ces dernières années.
C’est donc Francis Viguié, cadre d’Ensemble Hérault (micro-parti membre du Front de Gauche) et appartenant visiblement à l’organisation du meeting, qui prit la parole à la fin de l’intervention de Carles Puigdemont pour demander au service d’ordre de m’expulser de la salle car ce meeting était uniquement pour les « républicains ». Si « l’évacuation » s’est déroulée sans aucune violence, j’ai été, en revanche, la cible d’insultes et de menaces, dont des menaces de mort. J’ai donc décidé de porter plainte ce jeudi au commissariat de Montpellier.
Dans cette affaire, l’attitude des organisateurs a été déplorable. Après avoir passé leur soirée à invoquer la liberté et la démocratie, ils ont démontré en l’espace de quelques secondes qu’ils ne valaient, en réalité, guère mieux qu’un Mariano Rajoy. La Catalogne qu’ils prétendent défendre n’est qu’un prétexte pour ces « républicains » qui tantôt arborent l’Estellada tantôt le drapeau de la République Espagnole. Allez faire votre république socialiste ailleurs et laissez la Catalogne aux Catalans !
Visca Catalunya lliure et mort aux cons !
Jordi Vives
Photos : Lengadoc Info
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Mr Vives,
Vous avez une notion de la liberté et de la démocratie très particulière.
Pourriez vous considérer qu’il puisse exister des Catalans voulant rester Espagnols ?
Pourriez vous accepter que cela puisse être l’expression d’individus libres, démocrates, ouverts aux autres ?
Pourriez vous tolérer sans exclure, sans traiter les « Autres » de fachistes et cons ?
Pourriez vous débattre sur le fond et le bien fondé de vos idées ou du moins celles que vous défendez sans propagande et en respectant pour le moins la loi ?
Je ne cible aucunement les anti-indépendantistes. Bien que je sois personnellement favorable à l’indépendance, avec Lengadoc Info nous traitons l’information de manière impartiale. J’ai d’ailleurs reçu un accueil très agréable chez les unionistes à Barcelone lors de mon dernier reportage sur place. Dans ce texte, je cible les militants de gauche qui se prétendent indépendantistes et qui passent leur temps à réclamer la démocratie et la liberté mais qui sont de véritables dictateurs en puissance et qui n’ont pas grand chose de catalan.
Jordi Vives
Je dois vous rappeler que Carles Puigdemont n’est plus le Président de Catalunya. Après l’application de l’article 155 de la Constitution Espagnole, La présidente de la Generalitat est Soraya Sáenz de Santamaría , par délegation de Mariano Rajoy, chef du gouvernement espagnol.
Lui, Puigdemont, bien voudrait l’être encore…
Pour moi Carmes Puigdemont est toujours notre Président Et j.espere qu.on arrivera à un accord pour qu’il vienne occuper sa place en Catalogne. Par ailleurs je suis indigné de la manière dont on a traité ce journaliste qui ne faisait que son travail. Travail qui n.est pas toujours facile. C .est grâce à eux que nous sommes informés de ce qui se passe dans le monde. J’espere que les gens ne nous jugeront pas , nous les catalanistes, sur l,attitude de ces grossiers personnages qui ne comprennent rien à nos idéaux, et qui font de la politique seulement pour se mettre en avant. VISCA CATALUNYA