23/10/2020 – 08h30 Montpellier (Lengadoc Info) – Décidément il ne fait pas bon coller des affiches à Montpellier. Après l’affaire des colleuses féministes percutées par un automobiliste se revendiquant comme l’incarnation de Satan lui-même le 30 août 2020, c’est une équipe de colleurs identitaires qui est tombée dans une véritable embuscade.
Action collage de « Jeunesse Saint Roch »
Le groupe Jeunesse Saint Roch, appellation en hommage au saint patron de la ville de Montpellier, avait donc décidé de s’exprimer au moyen de collage d’affiches sur les murs de la ville le mardi 13 dans la soirée. La campagne d’affichage portait sur le social et la dénonciation de son accaparement par la Gauche. On pouvait ainsi lire des slogans comme « Action Sociale/Riposte Nationale ». Selon les éléments que nous avons pu recueillir auprès des intéressés, le groupe de 6 colleurs se dirigeait vers les quais du Verdanson lorsqu’une jeune femme se revendiquant comme antifasciste a abordé le groupe en les insultant et en arrachant des affiches fraichement collées. Un échange de noms d’oiseaux a alors eu lieu et les deux parties se sont alors séparées.
Embuscade des antifas au Corum
L’altercation aurait pu s’arrêter là mais il n’en fut rien. Arrivés au niveau du Corum entre 23h00 et minuit, le groupe de colleurs s’est soudain retrouvé face à « une dizaine d’individus habillés de noir » qui semblait les attendre. Très menaçant, le groupe d’assaillants a tout d’abord traité les colleurs d’affiches de « fachos » en précisant « ça fait un moment qu’on vous cherchait » faisant allusion de manière précise au groupe « Jeunesse Saint Roch » « Jeunesse Saint Roch, on va vous enc…. ». Les assaillants décrits comme « des Black Blocs » avec « des Adidas noires à bandes blanches » ont alors sorti des matraques télescopiques, au nombre de 3, ainsi qu’une bombe lacrymogène. Un seul des membres du groupe des colleurs aurait été frappé et gazé, les autres membres du groupe ayant fui à la vue des armes de leurs adversaires.
L’attaque a, semble-t-il, été de courte durée mais a été revendiquée sur les réseaux sociaux par un groupe se dénommant Antifa Squads (antifa.squads sur Instagram). Publication likée 190 fois sur Facebook. D’après nos informations les assaillants auraient également crié « ici c’est la Butte Paillade, cassez-vous les fachos » faisant ainsi clairement référence aux ultras de Montpellier dont la proximité avec la mouvance antifas de Montpellier est épisodique. Les supporters de Montpellier ont déjà servi de « gros bras » aux militants antifascistes lors de manifestations ou pour exercer des pressions sur les militants patriotes. Mais des brouilles internes, notamment au sujet de la gestion du squat La Soucoupe ou l’attaque du squat le Royal Occupé, plombent régulièrement les relations entre ses groupes.
Pas de plainte déposée
Malgré la gravité des violences et leurs revendications sur les réseaux sociaux, aucune plainte ne sera déposée par les membres de Jeunesse Saint Roch contre leurs agresseurs antifas. Face à notre étonnement, la réponse est sans appel et souligne l’impunité dont bénéficient les groupes antifascistes : « ça ne nous vient même pas à l’idée, de toute façon la Justice ne poursuit jamais quand ce sont des patriotes qui sont agressés ».
Photos : Lengadoc Info
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