03/10/2016 – 18h40 Montpellier (Lengadoc Info) – Vous avez aimé le roman prémonitoire « Le camp des Saints » de Jean Raspail ? Alors vous allez adorer « Guerilla » de Laurent Obertone.
L’histoire se passe dans un futur très proche, dans une France instable minée par le politiquement correct, l’accueil excessif d’une multitude de clandestins-sans papiers-réfugiés-migrants, avec une police dépassée et désabusée devant la violence des bandes de racailles, anarchistes de tout poil et réseaux islamistes déterminés. Une France très proche de celle où l’on vit depuis quelques années.
Tout démarre avec une patrouille de police appelée en urgence dans un quartier sensible. Un traquenard les attend et, pour s’en dégager, un des policiers est contraint de tirer. Bilan : un policier écharpé et six racailles au tapis. Un peu le scénario initial des émeutes d’il y a 10 ans ayant nécessité l’application du couvre feu quelques jours.
En trois jours, l’État est balayé. Le pays est paralysé suite aux coupures de courant électrique, les commerces sont pillés, la police est impuissante, les bandes gauchistes, les gangs, et les cellules islamistes terroristes prennent le contrôle de pans complets de la société. La campagne s’en sort un peu mieux, la capitale s’effondre.
Tout cela est très réaliste. L’auteur, jeune journaliste de formation, s’est fait connaître il y a peu avec son livre documentaire « La France Orange Mécanique », en épluchant les faits divers parus dans la presse quotidienne régionale. Pour ce roman, il a eu recours aux analyses du renseignement français et de spécialistes de la gestion de catastrophes. Du sérieux donc.
L’auteur déroule son scénario avec habileté et suspens. Une poignée de personnages clés, très représentatifs de la société française, est suivie à différents moments et dans différents lieux de façon chronologique. La mosaïque prend forme et le tableau final est apocalyptique.
Lecture aisée et rapide, style nerveux et talentueux. Cela donnerait un excellent scénario, clés en main, de film d’action.
On retient que, dans ce contexte, la grande majorité des Français a déjà perdu dans sa tête, n’ayant pas la volonté de se battre, d’affronter les périls. Quelques uns réagissent avec aplomb et détermination. Ils peuvent peut être s’en sortir. On le leur souhaite et on espère figurer parmi cette poignée de résistants. L’immense majorité, soumise, subira le sort des vaincus.
Thierry Lafronde.
Photos : Lengadoc Info
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