20/09/2016 – 19h00 Beaucaire (Lengadoc Info) – A deux jours du verdict du tribunal correctionnel de Nîmes sur l’affaire l’opposant à des commerçants maghrébins de sa ville, le maire de Beaucaire, Julien Sanchez (FN), revient pour Lengadoc Info sur ce procès où il est accusé d’islamophobie.
Lengadoc Info : Le tribunal correctionnel de Nîmes doit délibérer ce jeudi 22 septembre, est-ce que vous êtes confiant ?
Julien Sanchez : Oui. Dans la mesure où il y a des nuisances qui sont avérées, moi je suis garant de la tranquillité publique des habitants de Beaucaire. Les habitants m’ont saisi d’un problème, c’est qu’ils n’arrivaient pas à dormir dans certaines rues et bizarrement le problème qui était dans ces rues c’était des commerces qui étaient ouverts la nuit. Nous avons pris des arrêtés de tranquillité publique pour faire fermer ces commerces passée une certaine heure. Les commerçants ont contesté la décision et ont attaqué pour islamophobie. Je ne vois pas trop le rapport entre le fait d’ouvrir un commerce, de faire des nuisances et l’islamophobie. Moi je ne vois pas de lien mais ces commerçants visiblement en voient un. Ils ont mis en avant leur foi pour dire que c’est pour cette raison qu’ils ont été discriminés et qu’on leur a demandé de fermer leur commerce alors que ce sont des arrêtés d’interdiction sur toutes les rues et qu’il n’y avait pas que des commerces tenus par des musulmans.
Le juge a demandé une enquête complémentaire, il a fait venir le SRPJ en mairie de Beaucaire pour voir s’il y avait ou non discrimination. Le juge a dit que les nuisances n’étaient pas tout a fait avérées et donc qu’il avait besoin d’une enquête complémentaire. Sauf que depuis, cet été, un Beaucairois a tiré sur des jeunes qui étaient attroupés devant ces commerces parce que visiblement il en a eu marre d’avoir du bruit toutes les nuits jusqu’à 1h ou 2h du matin. Il en a eu marre de voir que la justice ne le soutenait pas visiblement. Si le juge me dit que les nuisances ne sont pas avérées, il faudra qu’il m’explique pourquoi un Beaucairois a pris une arme pour tirer sur des jeunes rassemblés devant ces commerces la nuit. Je n’excuse absolument pas le fait de tirer sur des gens avec un fusil mais j’avais averti au tribunal que si la justice ne donne pas raison à ceux qui veulent la tranquillité, il est possible que d’autres utilisent d’autres méthodes et aujourd’hui je crains que d’autres fassent pareil dans les prochaines semaines si la justice n’impose pas la tranquillité et le respect de mes arrêtés municipaux.
Lengadoc Info : Vous craignez des tensions communautaires sur Beaucaire ?
Julien Sanchez : Oui très clairement. Je crois que d’autres personnes peuvent être amenées à tirer sur des jeunes qui seront devant des épiceries. Je ne l’appelle pas de mes vœux évidemment, c’est pour ça que j’ai pris des arrêtés municipaux, pour que les choses se fassent dans le cadre légal et que la tranquillité soit imposée par la loi, force doit rester à la loi et les arrêtés municipaux s’imposent sur le territoire d’une commune et la préfecture, normalement, doit les faire respecter. Certains s’estiment plus égaux que d’autres et pensent que leur religion qu’ils mettent en avant et que je ne connaissais pas, devrait leur donner des droits supplémentaires, le droit de foutre le bordel dans la rue jusqu’à 1h ou 2h du matin. Moi je veux que la justice donne raison à un maire qui veut simplement imposer la tranquillité publique. On verra bien le 22 septembre mais je crois que les Beaucairois sont excédés et qu’ils ont envie que tout cela se termine et que le calme revienne dans ces rues.
Lengadoc Info : D’autres villes avant Beaucaire ont pris ce genre d’arrêtés mais les médias ce sont focalisés sur votre commune. Comment expliquez-vous cela ?
Julien Sanchez : Je pense clairement que c’est en raison de mon appartenance politique que j’ai un traitement particulier que ce soit au niveau médiatique mais aussi, visiblement, au niveau judiciaire. On fait venir le SRPJ à la mairie, on demande une enquête complémentaire. Quand vous avez 2 700 Beaucairois qui signent une pétition de soutien au maire pour ces arrêtés municipaux, il faudra m’expliquer comment il y a discrimination. Dans ces gens qui ont signé, il y a des gens qui n’avaient même pas voté pour moi aux élections municipales. Des gens qui avaient voté pour Les Républicains ou socialiste, qui m’ont dit « écoutez on n’est pas du Front National mais on est d’accord avec vous sur les arrêtés municipaux, il faut qu’on puisse dormir tranquillement ». J’espère que la justice ne fera pas de politique dans cette affaire, qu’elle regardera les choses en face, qu’elle verra l’agacement des habitants et qu’on est au bord de l’explosion. Il aurait pu y avoir des morts, il y a eu des blessés. Je crains qu’il y ait la même chose dans quelques semaines ou quelques mois si la justice n’impose pas la tranquillité publique.
Propos recueillis par Jordi Vives
Photos : DR
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tout notre soutien à JULIEN SANCHEZ MAIRE DE BEAUCAIRE il fait un excellent travail sur le terrain et nous souhaiterions que d’autres maires en fasse autant avec autant de conscience et de rectitude dans le respect des LOIS DE LA REPUBLIQUE ET DE CES ADMINISTRES HAUTS LES COEURS JULIEN NOUS SOMMES DERRIERE VOUS PATRIOTIQUEMENT
Si le tribunal ne suit pas la municipalité, cette collaboration de la justice sera une déclaration de guerre!
Quel désastre cette gouvernance socialope!!!!
Partout où l’islam passe, la m**** s’installe.