19/08/2016 – 20h00 Béziers (Lengadoc Info) – Tribune libre – La guerre entre le Midi Libre et le maire de Béziers, Robert Ménard, c’est une vieille histoire. On ne sait plus trop qui a commencé ni pourquoi mais une chose est sûre, les deux camps sont désormais irréconciliables. Dernière « bataille » en date, Robert Ménard a fait placarder dans sa ville, des affiches peu élogieuses pour le Midi Libre. Des affiches décrivant le Midi Libre comme un média tenu « en laisse » par son propriétaire, Jean Michel Baylet, l’actuel ministre de l’aménagement du territoire.
Qu’en est-il réellement ? Le Midi Libre, et plus généralement les médias du groupe La Dépêche, sont-ils tenus « en laisse » ? En dehors du conflit Robert Ménard/ Midi Libre, y a-t-il d’autres exemples qui démontrent le parti pris et l’engagement politique des médias du groupe La Dépêche ? Bien entendu la réponse est sans surprise : oh que oui !
La famille Baylet, la baronnie socialiste de Toulouse
Avant d’énumérer une série d’exemples le prouvant, il est nécessaire de faire un point sur le propriétaire de ce groupe de presse qui est un des plus importants de la Presse Quotidienne Régionale. Robert Ménard se méprend un peu lorsqu’il présente Jean Michel Baylet comme le propriétaire du groupe. Celui-ci a bien été à la présidence du groupe pendant de nombreuses années mais il a été obligé de quitter son poste lorsqu’il a été nommé au gouvernement de Manuel Valls en février dernier. On pourrait voir cela comme une preuve d’intégrité, un moyen de marquer la séparation entre le politique et le médiatique. Mais la vérité est bien différente puisque que la personne qui a remplacé Jean Michel Baylet à la tête du groupe n’est autre que Marie-France Marchand-Baylet, son ex-femme et l’actuelle femme de Laurent Fabius. Marie-France Marchand-Baylet a profité du passage de son mari au ministère des affaires étrangères pour s’y installer également. Elle s’y est faite remarquer notamment en faisant retirer d’un article de l’Obs sur le Quai d’Orsay, les passages la concernant… pour une patronne d’un groupe de presse, ça donne le ton…
Midi Libre, une ligne éditoriale totalement indépendante…
Dans un communiqué publié ce vendredi, le Midi Libre répond à Robert Ménard et lui explique que « le traitement et la hiérarchisation des informations appartiennent aux seuls journalistes. Quel que soit l’actionnaire majoritaire. Quelles que soient les pressions exercées par les dirigeants politiques ou les acteurs économiques ».
Soyons crédules et accordons un peu de crédit à ces propos. Après tout, si le Midi Libre et la Dépêche sont les deux seuls médias en France à avoir encensé le remaniement ministériel de février dernier, ce n’est absolument pas à cause de la nomination au gouvernement de Jean Michel Baylet. De même si les médias du groupe ont parlé beaucoup plus de la candidature de Carole Delga que des autres candidats lors des dernières élections régionales, ce n’est pas du tout à cause de l’alliance du parti socialiste avec le parti radical de gauche présidé alors par … Jean Michel Baylet. Et ce n’est qu’un pur hasard si les rédactions du groupe ont gardé le silence pendant deux mois à propos de la condamnation de Béatrice Négrier (PS), vice-présidente du conseil régional d’Occitanie, pour détournement de fonds. Mieux vaut en rire…
Alors je ne sais pas si le Midi Libre est tenu en « laisse » comme l’indique Robert Ménard, mais une chose est sûre, on ne mord pas la main qui vous nourrit.
Jordi Vives
Photos : Ville de Béziers
Lengadoc-info.com, 2016, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
Tout le monde sait que la presse est plus ou moins muselée par un groupe, un patron, des subventions, des espaces publicitaires…. Toujours difficile de rester impartial et de traiter l’info avec déontologie lorsqu’une rédaction penche à droite ou à gauche … d’ailleurs les citoyens ne s’y trompent pas qu’ils ont une confiance plus que relative dans le 4eme pouvoir.
Il suffit de constater comment sont présentés les élus FN, par exemple, pour comprendre.
Combien de fois sommes nous qualifiés « d’extrême droite » en faisant référence (comme le fait encore Midi libre) aux heures les plus sombres de notre histoire ?
Les Français, avec bon sens, savent toujours mieux déjouer les piéges de la sémantique politico-journalistique.
Th.J conseiller FN Nimes
Midi libre est un journa partisan à la solde du lrps. L’information y est filtrée en ce sens, elle n’est pas objective tout le monde le voit. Il est en train de perdre ses lecteurs au profit de sites comme H24.
même si ce n’est plus le ministre Baylet qui le dirige (il le fait en sous main quand même) celà reste un « journal de la famille » madame ex Baylet, nouvelle de Fabius entre famille et famille politique voudrait-on nous faire prendre des vessies pour des lanternes ?je n’ai pas besoin d’en dire plus chacun en tirera ses conclusions en tout cas ROBERT MENARD A 100 FOIS RAISON, que ce soit midi libre (???) de penser comme le gouvernement en place surtout comme pratiquement toute la presse à part VALEURS ACTUELLES ET 2 OU 3 AUTRES……
Ca fait du bien de voir un elu qui se revendique tel que et qui l’assume . Ca devient très rare et ça apporte une bouffée d’air a ce paysage ravagé par une gauche implosée qui n’a comme seule défense que des lois de progrès social pondues à la chaine ,dont certaines peuvent être largement discutées tant les conséquences risques d’arriver en cascade (ventre a louer…)
Cet homme est presque le seul à agir sans complexe et sans doute dans la droite ligne de ses idées . Je ne suis pas bitterois mais de loin j’envie cette ville qui démontre tous les jours qu’une gestion souverainiste ferme a plus d’atout qu’un clientélisme suicidaire. Et ça , la gauche revancharde en a horreur !Tenez le coup !