05/05/2016 – 20h30 Sète (Lengadoc Info) – En mars dernier, Nicolas Dupont-Aignan a annoncé qu’il était candidat à l’élection présidentielle de 2017. Sans perdre de temps, le président de Debout la France s’est immédiatement lancé dans la campagne présidentielle et a entamé un tour de France afin de présenter les idées qu’il souhaitait défendre mais également aller à la recherche des 500 parrainages nécessaires à sa candidature. De passage à Sète, il a accordé une interview à Lengadoc Info.
Lengadoc Info : Nicolas Dupont-Aignan, quels sont les grands thèmes que vous allez développer durant cette campagne ?
Nicolas Dupont-Aignan : Nous avons trois thèmes : l’ordre, la justice sociale et préparer l’avenir. Il faut remettre de l’ordre en France, en contrôlant nos frontières, en mettant les voyous en prison, en faisant fonctionner la justice et la police. Il faut également renouer avec la justice sociale car je ne me résoudrai jamais au nivellement social par le bas, aux injustices entre ceux qui travaillent et ceux qui abusent des aides, entre les petites villes et le monde rural qui crèvent et les métropoles qui concentrent toutes les richesses. Enfin, il faut avoir un horizon à vingt ans au lieu de gouverner en fonction des sondages et de vendre la France par morceaux. Il faut faire de la France une grande puissance et pour ça il faut se demander qu’est-ce qu’on veut faire de la France dans vingt ans ? Quelles sont les coopérations scientifiques que l’on peut mettre en œuvre ? Comment la France revient au premier rang ?
Tout ça passe par deux préalables élémentaires :
Faire un grand ménage politique, mettre les voyous, les hommes politiques en col blanc qui sont malhonnêtes en prison, aérer le système, gouverner par référendum, renouveller la classe politique en profondeur.
Changer le fonctionnement de l’Europe. Je ne suis pas anti-européen contrairement à ce qu’on veut répandre, en revanche, je n’accepterai jamais que des bureaucrates non-élus gouvernent à la place des Français.
Lengadoc Info : Au sujet de l’ordre, qu’est-ce que vous pensez de l’état d’urgence aujourd’hui ?
Nicolas Dupont-Aignan : L’état d’urgence était nécessaire mais il ne sert à rien avec une justice laxiste qui laisse les délinquants en liberté, or on a vu que les jihadistes se nourrissaient de la petite délinquance, de la petite criminalité qui gangrène le pays. Il faut construire 40 000 places de prison, il faut qu’à chaque délit la peine soit appliquée. Je demande l’application de la loi républicaine, c’est tout. Mais pour faire ça, il y a un boulot gigantesque parce qu’il y a une idéologie permissive qui a envahi les tribunaux, il n’y a pas assez de places de prison et nos lois sont laxistes. Nous avons une bonne police, une bonne gendarmerie mais il y a un vide judiciaire terrible.
Bien sûr il faut également contrôler nos frontières. Un de mes combats essentiels va être contre la suppression des visas, c’est-à-dire la libre-circulation de 80 millions de Turcs au 1er juillet 2016, qui va créer un appel d’air migratoire sans précédent avec une délinquance obligatoire en conséquence, et ça c’est en train d’être négocié avant le mois de juillet.
Lengadoc Info : Vous commencez votre campagne par un tour de France, c’est l’occasion de chercher des parrainages ?
Nicolas Dupont-Aignan : Oui, j’aurai les parrainages je l’espère mais ce n’est jamais gagné d’avance. J’ai besoin des maires et je leur lance un appel. Je suis maire moi-même, je serais le seul candidat-maire d’une ville moyenne. Si les maires veulent un maire qui les défende, un homme indépendant, libre, je suis là, je les rencontre, je les appelle.
Lengadoc Info : Vous venez de faire le tour du port de Sète, qu’est-ce que vous pensez de la situation de la pêche en Méditerranée ?
Nicolas Dupont-Aignan : J’ai la chance d’avoir à mes côtés Virginie Angevin, une femme remarquable et qui est notre déléguée nationale à la pêche, elle est la seule femme armatrice de Méditerranée. Je suis aussi venu écouter les marins-pêcheurs. Je constate qu’une fois de plus, la bureaucratisation imposée par Bruxelles nuit à nos intérêts. Il faut protéger la ressource, il ne s’agit pas de pêcher n’importe comment, mais il ne faut pas tomber dans l’absurdité. Quand on voit qu’on impose de ramener les poissons morts pour les débarquer alors qu’ils devraient être rejetés à la mer pour nourrir les autres poissons, on est en plein délire. On est arrivés à un système fou qui détruit nos forces de pêche. Nous sommes un pays maritime, nous avons la plus grande façade maritime d’Europe et nous importons les trois quarts de notre poisson. Et comme tout mon programme c’est produire en France, je pense qu’il y a une marge de croissance et qu’on doit d’avantage défendre nos pêcheurs. J’ai vu sur le port de pêche aussi qu’ils attendent des investissements de la région et plutôt que de faire des équipements publics qui dévorent l’argent public, j’estime que la région, la ville devraient d’avantage investir pour les pêcheurs. Ce sont des activités économiques, ce sont des emplois, il n’est pas normal qu’on importe autant de poisson.
Propos recueillis par Jordi Vives
Photos : Lengadoc Info
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lui aussi il a du bon sens contrairement a cette gauche bobo et une certaine droite
L’article sur le passage de NDA à Sète est très bien relaté. Reflet d’une réalité sur la pêche mais aussi sur la politique en général. Notre pays a tout pour être auto suffisant et les gouvernants de droite et gauche dites classique détruisent pour vendre à des financiers sans scrupules les dépouilles. Nous avons des raisons de méditer. Il serait temps que les 50 % d’abstentionnistes Français face l’effort du devoir civique montrant les sanctions qui s’imposent.