25/07/2015 – 18h15 Marsillargues (Lengadoc-info.com) – Cette année plusieurs municipalités du Gard et de l’Hérault ont décidé de réduire la durée et/ou le budget de leurs fêtes votives, une décision qui soulève une vague d’indignation chez les jeunes.
Ce samedi à Marsillargues, plus de trois cents jeunes ont manifesté leur colère contre ce qu’ils estiment être une attaque contre leurs traditions. La raison de ce mécontentement est la décision du maire du village, Bernadette Vignon (DVG), d’annuler un certain nombre d’activités pour l’édition 2015 de la fête votive. Une annulation qui se veut justifiée par des raisons budgétaires. Ainsi c’est près de 40 000 € d’économies que la mairie a décidé de faire sur le dos de la fête cette année.
Un argument financier qui ne convient pas à Mathieu April du club taurin Lou Bajan & La Sounaia, « les excuses du budget nous n’en voulons pas car la jeunesse et les cafetiers étaient prêts à financer leurs propres animations » dénonce-t-il avant de s’attaquer à Bernadette Vignon et son équipe, « vous voulez des économies ? Laissez-nous désigner quelques représentants de la jeunesse et nous vous assurons qu’ils seront plus compétents et plus économes que votre équipe actuelle en charge des festivités dont la seule motivation est pécuniaire ».
« C’est notre identité, nos racines »
De son côté, Corentin Carpentier, porte parole de l’ « Union des Jeunes de Provence et du Languedoc pour la défense de nos traditions » dénonce un non-respect des engagements pris par Bernadette Vignon lors des dernières élections municipales. Celle-ci, mise en difficulté durant la campagne, avait assuré dans une lettre aux habitants qu’elle rétablirait toutes les festivités qui avaient été supprimées. Pour Corentin Carpentier, « elle a tenu parole en 2014 mais pas en 2015. Elle veut en finir avec les traditions. Notre manifestation ce matin à Marsillargues est un avertissement ». Si pour l’instant il n’y a pas d’autres actions prévues, l’avenir de la contestation « dépend du maire. On demande à être entendus, à être intégrés aux discussions. C’est notre identité, nos racines ».
Mais la révolte de la jeunesse de Marsillargues est loin d’être un cas isolé. A Vauvert, le maire, Jean Denat (PS) a même été contraint de faire marche arrière face à la colère des jeunes de la commune. Une situation qui pour Corentin Carpentier s’explique par le désengagement de l’Etat via les préfets qui mettent la pression sur les maires en leur disant qu’ils ne vont pas leur donner les moyens d’assurer la sécurité des fêtes de village. Or « c’est une obligation pour les préfets d’assurer la sécurité, l’État ne peut pas ne pas veiller au maintien de l’ordre public ».
Photos : Union des Jeunes de Provence et du Languedoc pour la défense de nos traditions
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je prends note mais je me pose des questions: que font ces jeunes pour leurs traditions? les fetes c’est bien gentil mais dans d’autres domaines plus prosaiques et terre à terre que font ils? pour garder, rétablir au dela des fetes, la FRANCE, son identité nationale,