26/02/2015 – 17h30 Montpellier (Lengadoc-info.com) – Le député de l’Hérault, Christian Assaf (PS), membre de la commission d’enquête sur la surveillance des individus et filières jihadistes, vient d’accorder une interview à l’Hérault du Jour sur le travail de la commission. Pour le député socialiste, « on estime qu’il y a aujourd’hui, en phase de radicalisation ou déjà radicalisés, environ 3000 personnes. La surveillance de 3000 individus 24h sur 24 est impossible ».
Pour faire face à cette menace et après les attaques terroristes de janvier, la commission a fait accélérer le calendrier du projet de loi sur le renseignement qui devra être voté par les parlementaires au printemps. Et si Christian Assaf s’oppose formellement à un « Patriot Act » à la française, il pense qu’il « y a […] un travail d’amélioration à mener sur les écoutes téléphoniques » et qu’il « faut qu’on arrive à adapter notre législation pour faire en sorte de contraindre les grands opérateurs américains à coopérer avec nous dans cette lutte antiterroriste ».
Selon Christian Assaf, « il faut arriver à convaincre une partie de l’opinion publique ainsi que les députés de la droite la plus forte qu’il faut arrêter avec les idées préconçues, les amalgames du type : la radicalisation s’opère dans les mosquées. Plus de 90% des phénomènes de radicalisation, qu’ils soient organisés ou individuels, s’opèrent sur Internet ». Pourtant il précise tout de même que « l’État a peut-être un rôle à jouer dans la formation des imams ». Une proposition doublement surprenante puisqu’elle semble à priori contraire au principe de laïcité et à la séparation des cultes et de l’État.
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