20/12/2019 – 17h50 Montpellier (Lengadoc Info) – Ce jeudi 19 décembre était une journée très politique pour Frontignan. En effet, pas moins de trois réunions publiques s’y sont déroulées simultanément, notamment celle de Gérard Prato, chef de file de l’opposition municipale et candidat à la mairie avec le soutien du Rassemblement national (RN), de Debout la France (DLF) et du Parti Chrétien Démocrate (PCD). Il avait invité pour l’occasion Robert Ménard, maire de Béziers, venu partager sa vision des élections municipales devant près de 250 personnes. Les deux élus ont affiché leur complicité sous les applaudissements d’un public conquis et l’approbation de Jean-Louis Cousin, patron du RN dans l’Hérault.
Gérard Prato a sévèrement critiqué ses adversaires, notamment la gauche qu’il accuse de clientélisme et de chantage aux subventions. Il a ensuite décliné ses priorités pour Frontignan: la sécurité, la fiscalité, l’environnement et la redynamisation du centre-ville. Robert Ménard a quant à lui fait état de son bilan municipal largement apprécié par ses administrés. Le maire de Béziers a encouragé les Frontignanais à faire confiance à Gérard Prato « un homme humble, proche des gens, sérieux et qui aime sa ville […] il sera un très bon maire ».
La gauche locale sur le pied de guerre.
Un « collectif anti-RN » d’une vingtaine de personnes avait tenu pendant 40 minutes une contre-manifestation pour protester contre la présence de Robert Ménard. Cette mobilisation « anti-fasciste » s’est déroulée sans heurt sous les moqueries des partisans de Gérard Prato. Au même moment, la « gauche rassemblée » de Michel Arrouy, successeur désigné de Pierre Bouldoire, tenait sa propre réunion dans une autre salle municipale. Michel Arrouy, actuellement 2e adjoint, compte sur l’union de la gauche pour l’emporter dans un contexte électoral très difficile. Il sera en effet soutenu par le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PCF), les écologistes (EELV) et le groupuscule de Benoit Hamon (Génération-S).
Les Républicains en voie de disparition totale
De son côté, Thibault Cléret ancien militant LR, qui se présente aujourd’hui sans étiquette, organisait son repas de noël en compagnie d’une quarantaine de ses partisans. Ce candidat s’est démarqué des Républicains qui viennent d’investir Jacqueline Licalsi sur Frontignan. Laminés par les derniers scrutins, Les Républicains pourraient bien ne pas être en mesure de monter une liste aux municipales et prévoient de se rallier à un autre candidat (probablement Thibault Cléret ou le macroniste Olivier Boudet). Cette stratégie suscite le scepticisme chez les militants et sympathisants LR qui ont dans une large mesure rejoint l’équipe la liste RN-DLF-PCD à l’image de Frédéric Patte, ancien responsable UMP du canton de Frontignan, devenu le directeur de campagne de Gérard Prato. A la veille d’un scrutin majeur, le parti de Christian Jacob semble plus affaibli et divisé que jamais.
Photos : Lengadoc Info
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Le gros titre de midilibre : « À Frontignan, les manifestants contre le RN étaient aussi présents ». Amusant , n’est-il pas ? Devinez pour qui roule ce « journal » …