07/10/2019 – 19h00 Montpellier (Lengadoc Info) – Laurent Obertone, auteur de best-sellers que l’on ne présente plus après le succès de « La France Orange Mécanique » et du premier tome : « Guérilla : le jour où tout s’embrasa », revient sur le devant de la scène avec son deuxième tome, « Guérilla : le temps des barbares » aux éditions RING.
Loin d’être une simple suite, ce deuxième opus est une œuvre à part entière. Laurent Obertone reste dans le même esprit d’un récit fictionnel et prévisionnel d’un effondrement de la France sur tous les points. Le lecteur est amené à suivre la vie parallèle de différents personnages très empreints de réalisme, tentant de survivre dans un monde devenu sans foi ni loi. Ainsi, légionnaires parachutistes, militants LGBT++, associations humanitaires, banquiers, assureurs, toute une France jetée pêle-mêle dans la tempête de la guerre civile, dans l’atrocité et la noirceur de la nature humaine. Laurent Obertone, par sa plume glaciale, dérangeante et atrocement réaliste, nous livre la décadence et l’effondrement de cet Occident moderne désormais dénué de toute substance. « Le monde d’hier » avec son idéologie autodestructrice dirigée par la bienséance et l’illusion du « très bien vivre ensemble » est désormais mort et enterré.
Ce second volume, aussi bien rythmé et captivant que le premier, tient le lecteur en haleine, hâtif de savoir jusqu’où l’homme ira dans la sauvagerie et l’horreur. Laurent Obertone nous offre ainsi un prisme au travers duquel nous pouvons envisager le devenir d’une société aseptisée et multiculturelle. Ceci dans une France en guerre où l’État, omniprésent et désormais incompétent, disparaît et emporte avec lui tous les repères.
L’auteur nous dévoile alors le visage d’un pays qui, en plus du chaos, subit le froid et la rigueur de l’hiver, sans le confort du consumérisme. Les pouvoirs publics devenus inexistants, les derniers substrats du pouvoir sont concentrés dans le bunker du château de Vincennes. Ils se terrent dans l’inaction totale pour, peut-être, mieux revenir…
« – Alors qu’est-ce qu’on peut faire ?
- Pour l’instant rien. Regarder. Le civilisé, s’il veut survivre, doit redevenir sauvage. C’est quoi le civilisé ? Un dressage. Un putain de dressage humain. Du premier au dernier âge. C’est la police, la morale, la société qui nous empêche de faire ce qu’on veut, et dans l’ensemble, c’est tuer. Sous la politesse, les sourires, les principes, il y a les mâchoires, le vice et les armes. Les premières heures, le civilisé, il va attendre. Et puis il va comprendre. Et puis il va avoir faim. Et alors là cet homme il cessera carrément d’être humain. Et ça tu ne peux pas l’imaginer. De partout, ça va taper. Partout. Avec ou sans raison, pareil, peu importe. Ces hommes-là ils ne sont plus faits pour s’aimer. Il y a ceux qui vont mourir, parce qu’ils sont déjà morts, et ceux qui vont retourner sauvages et ceux-là seront des furieux, des enragés, des féroces. […] Leur folie elle va avancer, toute seule, sans force, sans flamme, une putain de pyrolyse dont t’as pas idée. Voilà. Jusqu’où cela va aller ? Personne ne le sait. Dans la nuit de la civilisation la société a éclaté, et c’est maintenant l’homme civil, social et bien élevé qui va exploser. »
Guérilla : le temps de barbares, Laurent Obertone. Editions RING 427 p. Prix : 19,95 euros
Photos : DR/ RING
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