02/11/2014 – 18h30 Washington (Lengadoc-Info.com) – Impopulaire, plombé par des réformes tardives ou ratées, par son manque d’esprit de décision et un sentiment diffus d’insécurité, Barack Obama est maintenant mis en cause pour sa gestion approximative de l’épidémie de fièvre Ébola. Il y a gagné le surnom cruel de “président Ébola”. À moins d’une semaine des élections du 4 novembre, qui marquent la moitié de son second mandat présidentiel, il sait donc à quoi s’attendre : la bascule probable du Congrès (Sénat et Chambre des représentants) dans l’opposition républicaine.
Ce 4 novembre peut marquer la fin réelle de sa présidence, deux ans avant son terme normal. Pour les républicains, une victoire au Congrès cette année annoncerait la reconquête de la Maison-Blanche en 2016. Ils pensent au scénario de 2006, quand l’impopularité de George Bush leur avait fait perdre les élections.
À la Chambre des représentants (435 sièges), la cause est entendue. Détenant 234 sièges depuis 2011, les républicains doivent conserver, sinon renforcer, leur avance. Au Sénat, où 36 des 100 sièges sont à renouveler, c’est plus serré. Face à la majorité démocrate (53 élus), il leur faut six victoires et aucune défaite pour en prendre le contrôle. Trois sièges, fiefs républicains, sont acquis (Dakota du Sud, Montana, Virginie-Occidentale). Dans quatre autres États (Alaska, Arkansas, Colorado, Louisiane), les sondages les placent en position favorable. C’est disputé en Caroline du Nord, où la sortante démocrate, Kay Hagan, a été élue en 2008 grâce à l’engagement très fort d’Obama en sa faveur et aux sommes dépensées par son mari, un richissime avocat d’affaires. Cette fois, elle affronte un des parlementaires républicains les plus en vue, Thom Tillis, speaker de la Chambre des représentants de l’État depuis 2011. Au Kansas, le républicain Pat Roberts aurait pu l’emporter assez facilement si un candidat indépendant, Greg Orman, n’avait surgi, surprenant, efficace. Jeune (45 ans) et riche, tantôt républicain, tantôt démocrate, cet admirateur de Reagan avait une vraie chance de rejoindre les deux autres sénateurs indépendants. On le présente déjà comme le “faiseur de rois” du prochain Sénat.
Source : Valeurs Actuelles