22/03/2019 – 16h25 Montpellier (Lengadoc Info) – C’est une des annonces du gouvernement qui a suscité le plus de polémique, l’Armée française va-t-elle intervenir contre les Gilets Jaunes comme l’a annoncé le porte-parole du gouvernement Benjamin Grivaux ? Rien n’est moins sûr et cette annonce semble davantage être une opération de communication qu’une réelle militarisation des forces de maintien de l’ordre.
Les militaires « ne sont ni entraînés, ni équipés pour » le maintien de l’ordre
Suite aux violences qui ont eu lieu lors de l’Acte 18 des Gilets Jaunes samedi dernier, le porte-parole du gouvernement a annoncé que les militaires du dispositif Sentinelle seraient mobilisés de manière « renforcée » pour l’acte 19. Une annonce qui a fait beaucoup de bruit et nombreux sont ceux qui craignent un recours à l’armée contre la mobilisation des Gilets Jaunes qui dure depuis quatre mois désormais.
Mais cette annonce pourrait bien n’être qu’une simple opération de communication. Dans les faits, il est plus qu’improbable que des soldats de l’opération Sentinelle soient confrontés directement aux manifestants.
Du côté du Ministère des Armées, la consigne semble claire :
« Compte tenu du contexte de manifestations prévues ce week-end et afin de permettre aux forces de sécurité intérieure de se consacrer pleinement à leur mission de maintien de l’ordre, la protection de certains sites sensibles, jusque-là dévolue à des unités du ministère de l’Intérieur, sera assurée par des éléments du dispositif Sentinelle. Il ne s’agit pas pour les militaires de l’opération Sentinelle de participer à des missions de maintien de l’ordre, mais bien de poursuivre leur mission habituelle dans le cadre de la lutte antiterroriste »
En d’autres termes, les militaires n’auront pas pour mission d’assurer le maintien de l’ordre face aux Gilets Jaunes mais uniquement d’assurer la sécurité de bâtiments officiels ou de sites touristiques. Or cela est déjà le cas. D’ailleurs, le Ministère des Armées l’affirme, « les militaires de l’opération Sentinelle n’ont pas vocation à participer à des opérations de maintien de l’ordre, ils ne sont ni entrainés, ni équipés pour cela. »
Un précédent à Montpellier ?
Malgré les annonces rassurantes du Ministère des Armées, doit-on tout de même craindre une confrontation entre militaires et manifestants ? Par le passé, des militaires ont pu intervenir pour renforcer ponctuellement un dispositif policier dépassé lors d’une situation difficile comme cela a été le cas le 26 octobre 2016 à Montpellier lorsqu’une manifestation de policiers avait été prise à partie par des anarchistes de l’ancien squat Le Royal. Une quinzaine de soldats de l’opération Sentinelle avaient alors assuré un cordon de sécurité entre les manifestants et les militants d’extrême gauche.
Photos : Lengadoc Info / DR
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En tant que General ayant eu à faire face à ce type de mission en opérations face à des ennemis, je crie au scandale dans le cas présent car on ne tire pas sur le peuple.Comme Macron devrait le savoir ,dans l’Armee la mission est sacrée et mettre nos soldats face au dilemme de tuer ou de se renier est criminel de la part d’un « chef des armées »