03/07/2018 – 18h45 Sète (Lengadoc Info) – « Vos gueules, les mouettes ! » En cette fin juin, c’est un cri que lancent parfois à juste titre les habitants des villes côtières d’Occitanie, même s’il est souvent fautif dans l’appellation retenue contre ce volatil au nom plus largement répandu -et local- de gabian. Le Goéland leucophée, ou gabian en occitan, est cet oiseau de la famille des goélands de taille moyenne, à manteau gris et pattes jaunes, qui nous tient compagnie avec application, en ville et au bord de la mer.
A partir de son habitat littoral méditerranéen mais aussi atlantique et suite à l’accroissement spectaculaire de sa population depuis quelques décennies, il a commencé à coloniser l’intérieur des terres, notamment les villes et les abords des fleuves, modifiant à ce titre son régime alimentaire puisque s’il se régale en principe de petits poissons, d’oisillons et de charognes, il trouve désormais une abondante pitance sur les décharges et dans les rejets de bateaux de pêche industrielle.
S’il colonise désormais bruyamment les toitures des immeubles, c’est qu’il a trouvé là un endroit parfaitement sûr, loin de ses prédateurs pour ses amours, sa reproduction, sa nidation et l’éducation au vol de ses jeunes. Il est vrai que, pas du genre discret, il se voit et s’entend. Et le démonstratif gabian ne crie pas toute l’année mais justement en période d’amours, d’accouplement et d’éclosion, mais aussi quand il défend les “jeunes” qui promènent sur les toits et crie encore pour encourager ceux qui, apprenant à voler, se jettent dans le vide. Et s’il n’est pas possible de s’en prendre physiquement à lui ni à sa descendance puisque l’oiseau est protégé par la Convention de Washington, il reste cependant possible d’en réguler la progression, comme la ville de Sète a pu le faire par exemple en 2009 en pulvérisant du formol sur les œufs, puis un produit qui empêche l’oxygène d’y pénétrer. Une “méthode douce” pour neutraliser – définitivement – le poussin et espérer une maîtrise des populations de volatiles.
Patience, le gabian se calme (un peu) dès la fin juin.
Photos : DR
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… comme le fait la ville de Sète pas seulement en 2009, mais chaque année depuis 10 ans. Et cela marche : 50% de réduction de la nidification entre 2009 et 2018. Moins d’oeufs, moins de naissance, moins de futures nuisances….
Le responsable du service effectuant la stérilisation.