30/03/2021 – 12h30 St Julien des Points (Lengadoc Info) – Le tribunal a tranché, les squatters de l’hôtel des Cévennes vont devoir quitter les lieux. En effet, face aux nombreux troubles à l’ordre public, le tribunal de Mende a considéré que les occupants du squat n’étaient pas dans leur bon droit et devaient quitter les lieux afin que le propriétaire, André Meynadier, puisse en jouir comme bon lui semble.
Trois députés en soutien au propriétaire
On se souvient des trois manifestations des anti-squat qui ont eu lieu trois samedi de suite jusqu’à ce que l’annonce d’une audience ait lieu. Elles avaient donné lieu à d’importants déploiement de gendarmerie ainsi qu’à des tensions dont le point culminant avait été la destruction d’un drapeau français par l’un des squatters cherchant à provoquer les opposants.
Mais l’affaire a pris un virage plus politique puisque cette nouvelle affaire de squat a été reprise par trois députés. Avec en toile de fond une « loi anti-squat » censée protéger les propriétaires dans une situation où c’est le squatter qui apparait très privilégié par la loi. Tout d’abord c’est le député du Gard Nicolas Meizonnet (RN) qui a rédigé une question écrite au ministre de l’Intérieur. Le député tenait à dénoncer « le deux poids deux mesures en constatant que les gendarmes ont été mobilisés face à des honnêtes gens pacifiques qui manifestent contre une infraction, tout en « protégeant » et laissant impunis des individus qui ont multiplié les délits et occupent illégalement un logement inhabitable. ». Il insistait également sur la nécessité d’« adapter la législation afin que l’expulsion des squatteurs de logements inhabitables soit facilitée et accélérée. »
🚨Le monde à l'envers ! Protégés par les gendarmes, des squatteurs qui occupent un hôtel depuis 3 semaines à la frontière du Gard, ont brûlé un drapeau français et intimidé des personnes venues manifester légalement contre cette atteinte à la propriété.
— Nicolas Meizonnet (@NMeizonnet) March 24, 2021
J’interpelle @GDarmanin⤵️ pic.twitter.com/TYO8oE2i9X
Deux autres députés ont même fait le déplacement devant l’hôtel squatté. Il s’agit du député européen Gilbert Collard (RN), ainsi que le député de Lozère Pierre Morel-à-L’huissier (LR). Dans une vidéo, les deux députés insistaient qu’au-delà des appartenances politiques, il convenait de « se réunir pour le bien être général ».
#Squat de Saint-Julien-des-Points : l'union fait la force !
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) March 29, 2021
Un député #RN et un député #LR contre les #squatteurs : l’intérêt général dépasse les clivages politiques ! pic.twitter.com/LCECvIelAN
« Victoire » chez les opposants au squat
Du coté des squatters, l’ambiance est à l’aigreur avec des menaces non dissimulées de nouveau squat. On peut lire en commentaires sur leur page Facebook, des dénonciations de la récupération politique par « Gilbert Collard, député FHaine du Gard » (sic). [Gilbert Collard est député européen pour le Rassemblement National depuis le 2 juillet 2019.]
Chez les anti-squat, on crie « Victoire », sur le profil Facebook d’Alain Larnac adjoint à la mairie et voisin direct du squat, qui avait pris sur lui d’organiser la contestation, on peut lire des dizaines de messages de félicitations.
La Ligue du Midi qui s’était mobilisée sur ce dossier, « se félicite de cette décision de justice ». Le mouvement régionaliste et identitaire, via leur canal Telegram, tient également « à remercier tous ceux qui se sont mobilisés pour mettre fin au squat de St Julien des Points et éviter l’implantation d’une ZAD d’extrême gauche en Cévennes… » Elle adresse même un message personnel aux occupants de l’hôtel des Cévennes « Aux squatters nous demandons de réfléchir à leur avenir personnel et à leur attitude méprisante qui a nettement contribué à leur détestation par la population. ».
10 jours sont laissés aux squatters pour vider les lieux en espérant que le recours à la force publique ne soit pas nécessaire et que St Julien des Points retrouve son calme.
Photos : Lengadoc Info
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