10/04/2018 – 20h05 Montpellier (Lengadoc Info) – “Trompe de barlongue” comme la nomment les hommes d’art, la coquille de l’Hôtel Sarret est une prouesse architecturale admirable et complexe. Considérée comme la plus grande coquille de France, cet édifice à première vue simple regorge de secrets et mystères.
Montpellier demeure une étape incontournable sur la via tolosana (occitan), qui est le chemin de Camin Romieu, un des chemin du pèlerinage vers Compostelle. Guilhem V, en héros de la croisade, ramena en 1103 un bout de la Croix qui servira de relique avant de disparaître avec la vierge noire dans la destruction de l’église Sainte-Croix.
Les maintes coquilles emblématiques des pèlerinages continuent d’orner notre vieille ville. Cela dit, la coquille de l’Hôtel de Sarret est sans lien avec la symbolique jacquaire.
Selon certaines sources, cette coquille serait le fruit d’un travail de haute précision, qualifié de “maconnique”. Pi, le nombre d’or, coudée royale et autres composent cette coquille. Chaque trait figurant sur la coquille permet d’aligner exactement les édifices importants de la ville ( lieux de cultes, politiques etc). la base de la coquille équivaut à ½ de la coquille entière donc si l’on prend la cathédrale de Montpellier en exemple, la base représentant la distance coquille-cathedrale saint Pierre tombe exactement sur ½ de la distance coquille-maison des chœurs. Vous pouvez faire des essais avec d’autres lieux !
De plus, il a été constaté que chaque porte de la rue du palais était reliée à ces fameux traits. Cette coquille démontre un certain alignement des lieux importants, et une réflexion concernant la construction de cette ville. Rien n’aurait été laissé au hasard. Et Georges Frêche, par sa passion pour la Grèce antique, n’aura fait qu’agir dans la continuité d’une certaine logique maçonnique.
Bertrand Leuenberger
Photos : DR
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