03/04/2018 – 19h50 Montpellier (Lengadoc Info) – C’est une journée qui s’annonçait compliquée pour les étudiants et le personnel de la faculté de droit de Montpellier. Après une semaine de fermeture administrative, les cours devaient reprendre ce mardi matin. Récit d’une journée (presque) normale
La faculté de droit bloquée quelques dizaines de minutes
Les militants anti-loi Vidal s’étaient donné rendez vous à 7h30 ce matin devant les portes de la faculté de droit pour s’opposer à la réouverture du campus après l’évacuation violente du 22 mars dernier. Malgré la présence d’une cinquantaine d’étudiants de Science Politique, de syndicalistes, d’une dizaine d’antifas cagoulés et de Muriel Ressiguier, députée de La France Insoumise, les cours ont pu reprendre sans difficulté dans un premier temps. L’accès au bâtiment était sous la protection d’une trentaine de policiers et plusieurs agents de sécurité filtraient les entrées (seuls les étudiants du campus munis de leur carte multi-service pouvaient entrer).
Aux alentours de 11h, le rassemblement a reçu le soutien de lycéens et d’étudiants de l’Université de lettres Paul Valéry. A ce moment-là, entre 300 et 400 personnes se sont massées devant les portes de la faculté et la situation est devenue électrique. L’administration a alors pris la décision de fermer temporairement la faculté, bloquant ainsi plusieurs dizaines d’étudiants à l’intérieur des bâtiments.
Au bout d’une demi-heure, le cortège a fini par quitter les lieux poussé par les CRS qui ont en échange reçu quelques projectiles. A peine les manifestants partis, la faculté rouvrait. Pendant deux heures, les manifestants ont circulé librement dans le centre-ville de Montpellier, en profitant au passage pour briser les vitrines de certains commerces.
Une manifestation inter-professionnelle qui rassemble peu
Le cortège des étudiants et lycéens a été rejoint par celui des cheminots et des hospitaliers pour démarrer de la gare à 14h30. Le cortège n’a rassemblé guère plus d’un millier de manifestants (500 selon la police et 2 000 selon les organisateurs). Un chiffre très faible si on le compare à ceux des dernières manifestations sociales (7 000 personnes lors de la manifestation du 22 mars) et dans le cortège, certains syndicats manquaient à l’appel, comme si la convergence des luttes n’avait pas fonctionné cette fois-ci.
Même constat du côté des étudiants dont les effectifs n’ont pas dépassé quelques centaines (lycéens inclus) ce mardi alors qu’il y avait près de 2 500 étudiants lors de la dernière assemblée générale à l’Université Paul Valéry.
L’occupation de la faculté de droit mis en échec
A la dispersion du cortège syndical, environ 200 personnes ont convergé vers la faculté de droit pour une « assemblée générale inter-professionnelle » mais un barrage de CRS les a empêchés d’accéder au campus. C’est lors d’une « AG » de ce genre que la faculté de droit avait été occupée le 22 mars dernier.
Les manifestants se sont repliés alors vers le site de Saint Charles, une petite annexe de l’Université Paul Valéry. A l’arrivée du cortège, les portes du bâtiment ont été fermées et l’AG a du se faire sur le parvis. Le rassemblement s’est finalement dispersé au bout de 45 minutes.
Photos : Lengadoc Info
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