27/03/2018 – 19h00 Montpellier (Lengadoc Info) – A l’université de lettres Paul Valéry de Montpellier, les militants d’extrême-gauche semblent avoir désormais pris tout le contrôle de la faculté, y compris les outils de communication qui ont été détournés au profit de combats politiques extérieurs au monde universitaire.
Un appel à la mobilisation antifasciste envoyé aux étudiants de Paul Valéry via l’ENT
Dans la soirée du samedi 24 mars, plusieurs étudiants et personnels de l’université Paul Valéry nous ont signalé un message qui leur a été envoyé par leur ENT (Espace Numérique de Travail) et qui appelait à la mobilisation contre un rassemblement de la Ligue du Midi qui organisait le dimanche 25 un hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, mort égorgé lors de l’attentat islamiste à Trèbes (Aude).
L’ENT est une sorte d’intranet utilisé par les universités pour communiquer avec les étudiants. Aussi, certains étudiants s’interrogent sur le fait qu’ils aient pu recevoir un tel message signé par le « Comité de mobilisation ». « Ce n’est pas la première fois que je reçois des messages du Comité de mobilisation sur mon ENT mais à chaque fois cela concernait la fac et la mobilisation contre la loi Vidal. Je ne comprend pas comment l’administration autorise l’envoi de ce genre de mail qui ne concerne en rien le monde universitaire » nous explique Thomas*, doctorant à Paul Valéry.
Néanmoins, malgré l’envoi de ce mail à plus de 20 000 étudiants et personnels de la faculté de lettres, ils étaient seulement entre 100 et 150 présents dans la rue ce dimanche, dont bon nombre qui n’étaient pas étudiants à l’université.
Des pressions à l’encontre des opposants au blocage de l’université Paul Valéry
Cette affaire intervient dans un moment d’extrême tension à l’université Paul Valéry où les opposants à la Loi Vidal semblent se radicaliser. Ce lundi, deux étudiants opposés au blocage de la faculté ont été pris à partie au sein même de l’université. Les bloqueurs, armés de barres à mine et de bâtons, leur ont donné l’ordre de « dégager » et leur ont signifié qu’il « n’y avait plus de négociation possible ».
Ce mardi matin, un groupe d’étudiants opposés au blocage ont été interdits d’entrée dans l’amphithéâtre où devait se dérouler une « assemblée générale » sous prétexte que c’était des « fachos ». Une main courante a été déposée au commissariat de Montpellier.
*Le nom a été modifié
Photos : Lengadoc Info
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