22/02/2018 – 18h45 Montpellier (Lengadoc Info) – 20 000 € de dégats, quatre policiers blessés dont un grièvement, cinq interpellations. Le bilan peu reluisant du Karnaval des Gueux qui s’est déroulé le 13 février dernier continue de faire débat. Après les casseurs et la police, c’est désormais au tour des politiques de s’affronter.
L’ensemble de la classe politique montpellieraine condamne les casseurs… enfin presque
Les dégats matériels et les affrontements avec les forces de l’ordre ont entrainé une vague d’indignation au sein de la classe politique montpellieraine, à commencer par le maire de Montpellier, Philippe Saurel (DVG). A droite, la conseillère municipale Audrey Lledo (FN) a dénoncé un « Karnaval des Crasseux » et réclamé la fermeture des squats d’extrême gauche.
🖋 Retrouvez mon communiqué de presse :
« #KarnavalDesGueux » ou #carnaval des crasseux ?! #montpellier pic.twitter.com/pU62Vmb9hN
— Audrey Lledo (@AudreyLledo) 14 février 2018
A gauche, les condamnations sont peu nombreuses. Si Michaël Delafosse (PS) a dénoncé les « dégradations », les « actes de vandalisme et même des actes de violence inacceptables », du côté de la France Insoumise, les réactions sont rares, très rares.
Si pour Rhany Slimane, responsable LFI pour le quartier de la Paillade, les casseurs sont « des fils de notables » et qu’il dénonce l’incompétence des autorités qui auraient dû « encadrer » la manifestation et non l’interdire, les cadres locaux du mouvement de Jean-Luc Mélenchon sont restés très silencieux.
Il faut dire que, selon Philippe Saurel lui même, René Revol, maire LFI de Grabels, a été aperçu lors du Karnaval des Gueux, sur la place Salengro. Si René Revol confirme bien qu’il était présent sur les lieux, il dément, cependant, avoir participé à l’événement.
Mais René Revol est le suppléant de la députée LFI Muriel Ressiguier, celle-là même qui a participé il y a quelques semaines à une manifestation contre la police organisée par les mêmes militants anarchistes qui ont organisé l’édition 2018 du Karnaval des Gueux… On comprend alors le silence des responsables insoumis de Montpellier.
De la casse qui passe mal… même chez les karnavaliers
L’édition 2018 aura laissé des traces même chez les amateurs du Karnaval des Gueux. Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent. Sur l’événement Facebook du Karnaval, certains participants ne cachent pas leur déception comme Edwyn, jeune montpellierain, un habitué : « C’était le dernier pour moi et mes potes, marre de faire la sécu à cause de débiles qui veulent juste tout détruire et faire ch[…] les gens et après chialent quand les flics les chargent ».
De son côté, Vincent dénonce les organisateurs, à savoir « le Royal » (ex-squat anarchiste) et le Barricade, local associatif d’extrême gauche :
« Ça revendique l’anarchie, la défense des opprimés et la working class, et puis ça va casser les voitures des gens qui ont trimé pour se la payer, ça va faire ch[…] les familles qui rentrent chez eux, ça va casser les commerces plutôt qu’aller casser les sièges des grandes entreprises. Et après ça va crier à l’injustice quand l’un de vous se prendra une balle. Honte au Royal et au Barricade qui avec leur pouvoir de diffusion ne sensibilisent personne, mais qui en plus tolèrent tout cela. »
Autre motif de critique, très loin de l’image « anti-bourgeois » dont se réclament les organisateurs, certains reprochent aux militants anarchistes d’avoir saccagé des quartiers « populaires » où la population est à forte majorité maghrébine. De fait, plusieurs affrontements ont eu lieu durant la soirée entre des carnavaliers et des habitants du quartier de Figuerolles dont certains ont été traités de « harkis ».
Photos : Lengadoc Info
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après ça on va allez se rouler par terre a faire un caca nerveux pour l’installation d’une crèche dans une mairie
honte à ces gens qui laisse faire !
en plus des 20 000 euros ,il faut prendre en compte le déplacement d’une brigade mobile qui n’a fait … qu’interpeller q’une seule personne !
chercher l’erreur ! ,…
Notons que le préfet a été plus efficace pour interdire la crèche à Béziers qu’assurer l’ordre public à Montpellier. Question de priorités, sans doute …