04/01/2018 – 08h00 Montpellier (Lengadoc Info) – La mort, il y a quelques semaines, du dernier goumier marocain a avoir participé à la libération de la France et la sortie du film « Nos patriotes », relatant l’histoire du tirailleur sénégalais Addi Bâ devenu résistant et chef de maquis sous l’occupation, ont mis à l’honneur les soldats des troupes coloniales qui se sont battus contre l’Axe.
Pourtant, l’histoire est peu connue, mais des troupes coloniales ont également, et à de nombreuses reprises, combattu durant la Seconde Guerre mondiale au côté des forces allemandes et italiennes contre les Alliés.
Loin de l’image républicaine du soldat des colonies qui vient libérer la patrie de l’occupation nazie, bon nombre d’entre eux ont servi le III ème Reich et ses alliés.
L’Afrique au service de l’Axe
Avant même le début de la Seconde Guerre mondiale, durant la guerre civile espagnole, Franco a pu compter dès 1936 sur un important contingent de dizaines de milliers de soldats marocains.
Si l’Allemagne ne possède plus de colonies depuis la fin de la première guerre mondiale, ce n’est pas le cas de l’Italie fasciste qui possède encore la Libye et l’Éthiopie en 1939. Aussi l’armée du Duce disposera, jusqu’à la perte de ses colonies, d’importants effectifs indigènes. Au début de la guerre, l’Italie dispose de plus de 500 000 soldats coloniaux. C’est contre ces « ascaris » que les troupes britanniques, appuyées par quelques troupes gaullistes, devront se battre lorsque lorsqu’elles prendront le contrôle de l’Éthiopie.
Autre puissance coloniale de l’Axe, la France de Vichy dispose, lors de la signature de l’armistice le 22 juin 1940, d’un vaste empire. Un empire qui, à l’exception de l’Afrique Équatoriale Française, entend bien rester fidèle au maréchal Pétain. Il faudra beaucoup de temps et de moyens pour que la majeure partie de ces colonies rejoignent De Gaulle et parfois cela coûtera très cher. En septembre 1940, à Dakar, l’armée d’Afrique et les sous-marins de Vichy vont mettre en échec les troupes anglo-gaullistes. Quelques mois plus tard, il faudra également des combats très durs pour que les Alliés puissent prendre le contrôle de la Syrie défendue en grande partie par des troupes coloniales et la légion étrangère.
Des coloniaux sous l’uniforme allemand
On l’a dit, l’Allemagne ne disposant pas de colonies depuis 1918, elle n’a donc pas de troupes coloniales au début de la Seconde Guerre mondiale. Néanmoins, des ressortissants de pays colonisés ont fait le choix de servir sous le drapeau à Croix gammée. C’est le cas par exemple des Indiens du nationaliste Chandra Bose qui, par conviction anti-britannique, porteront l’uniforme de la Wehrmacht puis de la SS et se battront en France en 1944.
En France, plusieurs centaines d’immigrés algériens et marocains de la région parisienne s’engageront dans la Phalange Nord-africaine, une unité de la Gestapo qui « combattra » en Dordogne contre les maquis. Mais cette unité se fera plus connaître par ses massacres que par sa combativité.
Ces hommes venant des colonies et ayant servi le régime nazi et ses alliés sont généralement écartés de la mémoire collective du deuxième conflit mondial. Il faut dire que, en France, les soldats coloniaux sont présentés comme des héros de la libération du pays ; ils ne sauraient donc être des « collabos ». Mais l’Histoire est têtue…
Photos : DR
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L’Allemagne possédait peu de colonies en Afrique après 1918 mais pas rien. Le Cameroun actuel et un territoire en Afrique australe d’où le général Von Lettow-Vorbeck tint tête victorieusement aux Anglais et alliés avec qq milliers d’Askaris jusqu’à la fin de la 2ème guerre mondiale. Ce fut lui qui fut chargé de mater le début d’insurrection communiste en Allemagne en 1945. Victorieusement à nouveau.
@Vincent
Désolé Vincent mais tu confonds 1ere et 2eme guerre mondiale. Le Capitaine Von Lettow-Vorbeck (1870-1964) qui ensuite gravi tous les échelons a combattu pendant la 1ere guerre mondiale contre les Anglais. A la fin de la guerre, il a gagné l’Allemagne pour rejoindre les Corps-Francs afin de lutter contre la pègre bolchévique qui avait pris le pouvoir pendant que les soldats allemands combattaient au front. Von Salomon en parle très bien. Mais après 1918, l’Allemagne n’avait plus aucune colonie. Seuls des volontaires africains ayant bien compris qui étaient les véritables ennemis de leur liberté ont rejoint les troupes allemandes.
En 1940, Paul von Lettow-Vorbeck avait 70 ans !
Autant pour moi !
Oui, un des plus gros tortionnaires de la milice de Montpellier, villa des rosiers, était un arabe.
Il y avait même un guadeloupéen et un martiniquais dans la division Charlemagne.