31/10/2017 – 19h20 Nîmes (Lengadoc-info.com) – Virtua Shot utilise un simulateur de tir qui a la particularité d’être particulièrement immersif. Il permet au « tireur » de coller au plus près de la réalité dans le cadre de situations critiques, par nature imprévisibles. Ce simulateur est unique en Europe et il est basé à Nîmes. Lengadoc Info est allé à la rencontre du patron de Virtua Shot, Julien Formisano et d’Olivier Wirz le représentant de la société suisse Meritis chargée du développement du simulateur pour l’Europe et le Moyen Orient.
Virtua Shot, une idée novatrice dans le milieu du tir et de la sécurité
Ce qui frappe lorsqu’on teste le simulateur VIR TRA 300 chez Virtua Shot, c’est tout d’abord la différence de niveau par rapport à l’existant. Les seules façons de s’entraîner consistaient jusqu’à présent, en des séances de drill en stand de tir qui restent fortement limitées. Du fait essentiellement de la dangerosité des déplacements lors de tir à balles réelles. Quelques unités ont la chance de posséder des structures évolutives répliquant au mieux l’intérieur de bâtiments. Le simulateur virtuel en dotation dans l’armée française, le SITAL (SImulateur de Tir à l’Arme Légère) est ce qui se faisait de plus moderne avec la projection de scénarios sur un écran de toile. Présenté comme un outil 2.0, le SITAL permet au professionnel de travailler ses cadres d’ordre au niveau du groupe de combat. De l’avis général chez les militaires, le SITAL n’est vraiment pas au point…
C’est à partir de ce constat et pour que les forces de sécurité soient formées au mieux que Julien Formisano s’est lancé dans l’aventure. Après avoir contacté Meritis, il a décidé de franchir le pas.
Le simulateur VIR TRA 300 est un logiciel largement répandu aux Etats Unis. Il existe là-bas environ 250 sites d’entrainement pour zéro en Europe. Virtua Shot à Nîmes est donc pionnier en la matière et à ce titre attire déjà toutes les unités spécialisées du Grand Sud. » Nîmes est un véritable carrefour, c’est facile d’accès pour tout le monde » précise Julien Formisano. Cet ancien légionnaire a d’ailleurs monté son entreprise de sécurité au sud de la métropole.
Un simulateur de tir à la pointe de la technologie
Coté technique, les avantages sont nombreux pour un encombrement très faible. L’ensemble de l’outil tient dans un container auquel on adjoint deux extensions semi-rigides. Le tout a donc l’avantage énorme d’être aisément transportable. A l’intérieur, une régie d’assez faible encombrement avec aux commandes, le moniteur de tir, derrière deux écrans d’ordinateur.
Les tireurs peuvent être au nombre de 6 mais le travail en binôme ou trinôme semble l’idéal. Le groupe se place au centre de la pièce et est entouré par 5 écrans de 2m de haut sur lesquels est projeté le scénario. 5 vidéo-projecteurs sont présents afin de couvrir les 300 degrés. C’est cet aspect là qui rend l’expérience ultra immersive. Le travail en équipe est de fait obligatoire et stimule la communication entre les « tireurs ». Ces derniers auront la possibilité de travailler le déplacement et l’interaction au sein de l’équipe.
Coté armement, on touche là aussi au plus près de la réalité puisque l’on tire avec de vraies armes spécialement modifiées pour l’exercice. Un M4 en guise de fusil d’assaut et un Glock en arme de poing dont les chargeurs sont équipés de cartouches de gaz qui vont permettre de simuler le recul (80% du réel). Petit plus que nous avons tenu à tester: un boitier électrique fixé au ceinturon sanctionnera le tireur en cas d’erreur par une forte décharge électrique simulant un tir adverse. Edifiant!
La grande quantité de scénarios permet de travailler sur de nombreuses situations. D’autant qu’un scénario peut évoluer en cours de route d’un simple clic du moniteur. Ainsi, si le tireur réagit correctement en adoptant la bonne psychologie face à l’agresseur virtuel, ce dernier pourra parfaitement obtempérer calmement au lieu de basculer dans un excès de violence.
Tout exercice est suivi par un débriefing où le moniteur de tir va pouvoir évaluer le comportement de son équipe. Le comportement de chaque tireur, ainsi que chacun de ses tirs, pourra être parfaitement isolé. Les impacts sur les cibles sont très précis et seront différenciés des points de visée.
On l’aura compris, le simulateur n’est pas un jeu où il faut dégommer tout ce qui bouge. Bien au contraire, il permet aux forces de l’ordre, de travailler le plus efficacement possible selon la situation recherchée. L’accent est mis sur l’attitude du professionnel autant que sur sa capacité à bien viser.
Un outil pour les pros mais pas que…
Le simulateur VIR TRA 300 de Virtua Shot est un véritable outil adapté aux besoins des professionnels du maintien de l’ordre en général. Toutes sortes d’uniformes se succèdent sur ce terrain situé au marché gare de Nîmes. Le matin de notre reportage c’était une équipe du « Groupe » (le GIGN) qui était à l’œuvre. L’après-midi nous étions avec la Police Municipale d’Arles qui, bien que n’étant pas équipée d’arme à feu, faisait un stage « découverte ». Les retours sont unanimes, le simulateur est très performant.
Avantage considérable, le simulateur n’est pas réservé qu’aux professionnels. Tout citoyen peut venir se tester en condition. La recrudescence des attentats terroristes islamistes à l’arme de guerre, de type Bataclan a vu l’engouement des français pour les stands de tir et pour les armes à feu en général. Virtua Shot accueille ainsi le public sur réservation depuis le site, le week-end de 10h00 à 22h00. Il est conseillé de venir à plusieurs pour bénéficier de tarifs réduits car, et c’est bien le seul hic, le simulateur n’est pas à portée de toutes les bourses.
Photos : Lengadoc Info
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Je ne comprends pas très bien le fonctionnement de votre système. Quel est l’avantage par rapport à un parcours de tir à balles fictives (genre « paintball ») ou à balles réelles (malgré votre commentaire sur » la dangerosité des déplacements lors de tir à balles réelles »?). De plus, il existe des dizaines de simulateurs, Français ou Étranger, TOUS plus ou moins sophistiqués, tous n’ayant pas la même destination pédagogique (personnellement, j’en connais six pas trop mal, sur une dizaine!) et qui ont fait leurs preuves (tant militaire que police!). En parcourant MILIPOL, je ne me souviens pas avoir vu Virtua shot que j’ai peut être loupé… Vous arriverez certainement à m’expliquer ce que je ne comprends pas. Je suis très ouvert à tout entrainement nouveau. Cordialement JMLM
Cela évitera certainement a quelques policiers ou gendarmes de se tirer une balle dans le pied ou sur les voitures passantes, comme ce fut le cas à Lunel.