16/10/2017 – 18h20 Montpellier (Lengadoc-info.com) – La période de sécheresse qui règne sur la région depuis plus de 6 mois touche à sa fin. Un orage important est prévu pour mercredi et jeudi. Des chutes d’eau importantes mais non préoccupantes, qui doivent nous préparer aux épisodes cévenols qui ne manqueront pas de survenir dans les semaines proches.
Une dégradation pluvio-orageuse sous surveillance
Cet été 2017 a été particulièrement sec. C’est un record de faiblesse de précipitations que l’on n’avait pas observé depuis 60 ans! En effet, il est tombé en tout et pour tout moins de 10mm pendant toute la saison estivale. Les conséquences sur les cultures ont été désastreuses. Le niveau des eaux est dramatiquement bas alors que nous sommes à la mi-octobre, avec un impact désastreux sur le biotope alluvial. Les divers incendies qui ont touché les agglomérations languedociennes sont aussi une conséquence de l’absence de pluie.
Les précipitations attendues pour les journées de mercredi et jeudi devraient dépasser les 100mm voire les 150mm par endroits. Cet orage n’est pas non plus excessivement préoccupant, il ne caractérise pas un épisode cévenol car il ne s’inscrit pas dans la durée. Le pic des précipitations aura lieu dans la nuit de mercredi à jeudi et l’orage dans son ensemble devrait se dissiper dans la journée de jeudi.
Concernant la localisation, la zone concernée s’étend « grosso modo » de Sète à Nîmes et du Grau du Roi au Vigan. Les premières zones touchées par cet orage seront situées au nord-ouest en direction de l’est de la zone.
Un facteur important est, malgré tout, à prendre en compte. La sécheresse exceptionnelle a eu une incidence néfaste sur l’état des sols de la région. Ces derniers sont durs comme du béton et ne pourront pas jouer leur rôle naturel de « tampon ». Les eaux n’auront pas la possibilité de s’infiltrer profondément et seront forcées de s’écouler instantanément. C’est là que des catastrophes peuvent survenir. Sans rétention de la part des sols, les précipitations vont encombrer le lit des rivières de manière brutale et entraîner des montées d’eau très rapides. Sans remonter aux inondations nîmoises de 1988 ayant occasionné 11 morts, la dévastation de St Laurent le Minier en 2014 nous rappelle que la nature parfois se déchaîne…
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