22/08/2017 – 18h45 Montpellier (Lengadoc Info) – Ce samedi, des opposants au régime gabonais d’Ali Bongo ont manifesté à Montpellier pour appeler la France à ne plus soutenir la dictature au Gabon. Les manifestants ont également voulu alerter sur les risques migratoires que faisait peser sur l’Europe le maintien au pouvoir de Bongo.
Un risque de « fortes migrations vers la France et toute l’Europe »
Ils étaient quelques dizaines de membres de la diaspora gabonaise à manifester ce samedi 19 août sur la place de la Comédie à l’appel du Conseil Gabonais de la Résistance, contre le soutien de la France au dictateur gabonais Ali Bongo « au nom des intérêts économiques inéquitables ».
Si ces opposants ont appelé la France à ne plus soutenir « le pouvoir dictatorial de la famille Bongo et leurs alliés qui sévissent au Gabon depuis 49 ans sans aucun développement malgré les richesses qu’elle possède », ils ont également informé les passants sur les risques que faisait courir à la France le maintien d’Ali Bongo au pouvoir :
« Le Gabon compte environ 10 000 ressortissants français. Cette situation d’instabilité politique, d’injustice et de chaos, fait craindre pour leur sécurité dans ce pays. La perpétuation de l’actuel régime politique au Gabon serait une catastrophe aussi bien en interne qu’à l’extérieur car, à terme, cela pourrait se traduire par de fortes migrations vers la France et toute l’Europe » mais également par « l’attrait d’une frange de la population, très désespérée, vers des groupes ou personnes aux discours empreints d’une idéologie violente, qui déstabilisent des régions entières en Afrique, en Europe et ailleurs », autrement dit le terrorisme islamiste.
L’opposant Jean Ping appelle à la désobéissance civile
Parmi les pancartes des manifestants gabonais ce samedi à Montpellier, on pouvait lire des messages de soutien au principal opposant au régime d’Ali Bongo, l’ancien président de l’Assemblée générale des Nations Unies et ancien ministre gabonais, Jean Ping. Celui-ci, candidat aux dernières élections présidentielles de 2016, dénonce des fraudes dans le déroulement du scrutin (dans certaines régions le taux de participation atteindrait les 99 %) et refuse de reconnaître la réélection d’Ali Bongo alors que seulement 5 000 voix séparent les deux hommes.
Ce vendredi 18 août, Jean Ping a appelé les Gabonais à la désobéissance civile contre le pouvoir d’Ali Bongo : « à partir de ce jour, je ne vous retiens plus. En conséquence, je demande aux populations et à tous les Gabonais de la diaspora de se lever comme un seul homme pour marquer solennellement mon arrivée au pouvoir ».
Depuis 1967, la famille Bongo se maintient à la tête du Gabon notamment grâce à l’appui de la France dont de nombreuses entreprises (Total, Bolloré, Areva, etc…) sont présentes dans le pays.
Photos : Lengadoc Info
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