09/02/2017 – 19h45 Montpellier (Lengadoc Info) – Alors que la fin du quinquennat de François Hollande approche à grand pas, le PS semble, aujourd’hui plus que jamais, connaître de graves difficultés à Montpellier, ville qui, avant l’élection de Philippe Saurel, lui était historiquement acquis.
Les permanences du PS attaquées à Montpellier
Depuis plusieurs mois, les permanences et locaux du Parti socialiste à Montpellier ont été la cible de plusieurs attaques et dégradations en tout genre. Il y a une dizaine de jours, les locaux de la fédération de l’Hérault de l’avenue de Saint Maur, ont été attaqués une nouvelle fois. Des vitres ont été brisées et les murs ont été recouverts de nombreux tags dont le symbole des anarchistes. En Mars 2016, la fédération de l’Hérault avait déjà fait l’objet de dégradations. A l’époque, les tags réclamaient le retrait de la Loi Travail.
Dans le centre-ville de Montpellier, c’est la permanence parlementaire de la députée Anne-Yvonne Le Dain qui a été attaquée à de multiples reprises, six fois en tout. Certaines de ces attaques ont d’ailleurs parfois été revendiquées par les milieux anarchistes. Des dégradations et des attaques qui ont contraint la députée à déménager sa permanence. Une situation difficile donc pour Anne-Yvonne Le Dain qui compte bien se représenter aux prochaines législatives en juin.
Fuite d’adhérents, divisions internes, Macron, rien ne va plus au PS 34
En quelques années, la fédération socialiste de l’Hérault a perdu de nombreux adhérents. Depuis le départ de Philippe Saurel du parti et son élection à la mairie de Montpellier, les militants du PS se sont évaporés dans la nature. Plusieurs centaines d’entre-eux ont rejoint le camp des dissidents autour du maire. La loi Travail et les résultats catastrophiques de la politique du gouvernement ont fini par pousser les derniers indécis vers la sortie. Symbole de cette hémorragie, le nombre d’adhérents est aujourd’hui confidentiel. Début 2016, le nombre d’adhérents avoisinait les 2 200 personnes alors qu’il était au-dessus des 3 000 en 2012.
Les résultats de la primaire de la gauche ne risquent pas de faire changer la donne, au contraire ! La désignation de Benoît Hamon comme candidat du PS aux élections présidentielles a entraîné une division profonde au sein de la fédération de l’Hérault. Hussein Bourgi, secrétaire fédéral du parti, a ouvertement soutenu sa candidature. Il a été notamment rejoint par le conseiller départemental de Montpellier, Mickaël Delafosse, et par les jeunes militants du MJS 34. Résultat, Hamon est arrivé largement en tête à Montpellier lors du second tour de la primaire avec 65 % des suffrages.
En revanche, du côté des parlementaires la colère gronde. Anne-Yvonne Le Dain a refusé de signer l’appel de Carcassonne en soutien à Benoît Hamon. Elle reproche notamment à ce dernier de ne pas s’ouvrir au « courant réformateur et social-démocrate » dont elle se revendique. « Je suis et reste socialiste, mais je ne me reconnais ni dans ce texte, ni dans cette direction politique ». Pour le député Patrick Vignal, cela pourrait même aller plus loin. Refusant de soutenir l’ancien ministre de l’Éducation Nationale, le parlementaire pro-Valls a multiplié les déclarations en faveur d’Emmanuel Macron.
Le soutien de Philippe Saurel à la candidature de Macron pourrait largement peser dans les urnes à Montpellier lors des présidentielles. En tout cas, le score de Benoît Hamon le 23 avril prochain devra être suivi avec attention dans le Clapas.
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Qui a semé le vent, récoltera la tempête …
les charlie charlots se chamaillent? quelle affaire!!!! quand aux »anarchistes » que de tendresse ils déploient comparativement aux islamistes!! ils connaissent peu leur Histoire ……