02/01/2015 – 17h00 Montpellier (Lengadoc Info) – En 2012, les passionnés de l’univers Star Wars se sont inquiétés lorsque Disney a racheté, pour la somme astronomique de 4 milliards de dollars, les droits de la saga à George Lucas. Beaucoup ont craint un dévoiement de ce classique de la science fiction et une dérive vers des films enfantins. Avec Rogue One et après Le Reveil de la Force, les adeptes de la culture geek peuvent être rassurés : les fondamentaux de Star Wars sont respectés.
La réussite de cet épisode intercalaire (entre « III : la revanche des Siths » et « IV : un nouvel espoir ») est double. D’une part le scénario s’articule bien avec les autres épisodes. On y retrouve les rebelles en guerre contre le nouvel Empire fondé par Vador et Palpatine. L’intrigue est centrée sur les fameux plans de l’Etoile de la mort, arme de destruction massive des épisodes IV et VI. Rogue One met en scène une équipe hétéroclite de combattants de l’alliance. Sans aucun Jedi pour les soutenir (le film ne comporte donc pas de combat au sabre laser) ces petites mains de la rébellion ont peu de pouvoirs et se distinguent principalement par leur courage et leur sens du sacrifice.
L’autre réussite de ce film est la rencontre intéressante entre l’univers kitsch de l’épisode IV (le 1er Star Wars diffusé en 1977) avec les effets spéciaux ultra-sophistiqués de 2016. On retrouve les vaisseaux, les costumes, les accessoires, les décors de la saga classique intégrés à une déferlante d’effets spéciaux. Ce mariage entre les références vintage et les images de synthèse les plus modernes est plutôt réussi. Il permet de contenter toutes les générations de spectateurs.
Ce Star Wars est notablement plus noir que les autres. Bien qu’on y trouve quelques traits d’humour, l’ambiance est plus sombre et les scènes légèrement plus violentes. Les chefs rebelles assument des méthodes expéditives (comme le risque de lavage de cerveau d’un pilote, pourtant ami, lors d’un interrogatoire). Tous les protagonistes meurent héroïquement, ce qui ajoute une dimension tragique. Du côté de l’Empire, on retrouve avec plaisir Dark Vador et l’amiral Tarkin (chef de l’étoile de la mort dans l’épisode IV). Ils sont secondés par le « directeur » Krennic un nouveau lieutenant ambitieux et sans pitié.
En résumé « Rogue One » est un bon film commercial, fidèle à l’esprit Star Wars, doté d’un scénario convenable et agrémenté par d’innombrables effets spéciaux (les amateurs de batailles spatiales seront comblés). La scène finale, où apparaît furtivement la jeune princesse Leïa, prend une dimension particulière depuis la mort de l’actrice Carrie Fisher. Disney n’a donc pas déçu son public.
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