14/09/2016 – 18h15 Montpellier (Lengadoc Info) – Depuis cet été, Montpellier a connu une vague d’annulations d’événements publics pour éviter tout risque lié au terrorisme islamiste. Ainsi, la Gay Pride de Montpellier qui devait avoir lieu deux jours après l’attentat de Nice qui a fait 86 morts, a été annulée la veille par les organisateurs. Des dizaines de milliers de personnes étaient pourtant attendues. Autre annulation spectaculaire, la procession mariale du 15 août qui rassemble chaque année plusieurs milliers de fidèles, a été annulée après une concertation entre la préfecture de l’Hérault, la mairie de Montpellier et les organisateurs. A côté de ça d’autres événements ont été annulés, comme le bal des pompiers du 14 juillet, ou bien n’ont tout simplement pas été programmés, comme par exemple l’installation d’un écran géant sur la place de la Comédie pour suivre l’Euro 2016. D’autres événements encore, ont été particulièrement sécurisés par les forces de l’ordre, à l’instar des Estivales ou de la procession de Saint Roch.
Des risques de terrorisme islamiste à Montpellier ?
Malgré les décisions d’annulation ou de renforcement de la sécurité sur les événements publics, la ville de Montpellier peut-elle être la cible d’attentats islamistes ? Depuis plusieurs mois, plusieurs cas d’apologie du terrorisme ont été recensés à Montpellier. Le 31 août dernier, le tribunal correctionnel de Montpellier a condamné à quatre ans de prison ferme Khader Cikilli pour apologie du terrorisme. Celui-ci avait notamment fait la propagande de Daech sur internet et s’était rendu à Molenbeek, fief des terroristes islamistes en Belgique.
Le même jour, c’est une femme de 46 ans qui a menacé des policiers de les égorger en les traitant de « mécréants » et de faire référence à Daech. Au mois de mai, une autre femme a été condamnée pour apologie du terrorisme, elle avait menacé une employée de la poste de Port-Marianne en évoquant les derniers attentats.
Le 6 septembre dernier, le tribunal administratif de Montpellier a rejeté cinq demandes d’annulation d’assignation à résidence afin de « prévenir le passage à l’acte » selon le rapporteur public. Depuis les attentats du Bataclan et la mise en place de l’état d’urgence, des dizaines de Montpelliérains ont fait l’objet d’une assignation à résidence. Une mesure préventive limitée comme le montre le cas d’Adel Kermiche, l’un des terroristes qui avait égorgé le père Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray. Adel Kermiche était assigné à résidence et était équipé d’un bracelet électronique.
Face à la menace terroriste, quelle riposte ?
Alors que le risque d’un attentat islamiste à Montpellier est élevé, les pouvoirs publics disposent-ils des moyens nécessaires pour répondre à cette menace ? Depuis quelques mois, les Montpelliérains ont pu découvrir les nouveaux fusils d’assaut HK G36 de la BAC (Brigade Anti Criminalité), une arme de guerre qui doit permettre aux policiers primo-intervenant sur les attentats, de disposer d’une puissance de feu capable de concurrencer les kalachnikov dont sont équipés généralement les terroristes.
Autre nouveauté, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé en avril que le RAID, groupe anti-terroriste d’élite, disposerait désormais d’une antenne régionale à Montpellier. L’unité doit être opérationnelle cet automne.
Néanmoins ces moyens sont-ils suffisants ? Interrogé sur la question par Lengadoc Info lors de la procession pour Saint Roch, le maire Philippe Saurel (DVG) nous a répondu qu’il manquait 25 policiers nationaux à Montpellier. Des effectifs qui ont été réclamés par Philippe Saurel depuis le début de son mandat.
Photos : DR
Lengadoc-info.com, 2016, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
Curieusement, le principe de précaution est largement utilisé à Montpellier avec l’aval (voire plus) du préfet, alors que dans le même temps la Conseil d’Etat réfute aux maires la possibilité d’invoquer le principe de précaution dans les affaires de burkini susceptibles de causer des troubles à l’ordre public.
Sont il en Danger ?
Commencer par dire au Policier de la BAC de porter son arme correctement
De mettre le selecteur de tir en position sureté
Surtout quand sa main forte ne controle pas l’arme
Amateur….