23/09/2014 – 08h00 Montpellier (tribune libre) – Les Journées Européennes du Patrimoine ont été pour moi l’occasion de découvrir des sites devant lesquels j’étais passé une bonne centaine de fois mais sans jamais m’y arrêter. L’occasion de découvrir la face cachée de certains bâtiments qui gardaient secrètement caché leur intérieur secret. Vivant à Montpellier depuis une dizaine d’années, c’est tout un pan de l’histoire locale que je me suis mis au défi de combler ce weekend.
Que visiter déjà ? Parmi la quantité de sites offerts à la curiosité du public, il fallait avant tout trancher. L’Opéra, déjà fait… Le musée Fabre, un classique… Carré St Anne, trop dévoyé…, la nouvelle mairie, ce bunker !
Bon ça sera donc les jardins de la Reine, la fac de médecine, le Mikvé qui me semble être ce qu’il y a de plus ancien en ville et un passage par l’Hôtel Magnol qui est dans le secteur de l’Ecusson et puis la préfecture tiens, pour une fois ça ne sera pas une corvée administrative.
Se pose très rapidement le problème du « timing ». On commence par quoi ? Et dans quel ordre ? Je conseille d’attaquer le plus tôt possible afin d’éviter les bouchons aux entrées des sites. Surtout quand vous vous apercevez que tout ce que vous comptiez visiter ferme entre midi et deux. On participe donc à des demi-journées du patrimoine. Pour un weekend par an, il faudrait peut être faire un effort et laisser ouvert toute la journée. Et on se plaint du manque de culture des Français après ça !
La visite de la Préfecture vaut le coup d’œil avec l’alternance des salons 19ème tout en ors, moulures et statues et la salle du conseil très « guerre froide » qui jouxte le Grand Salon. De jeunes touristes allemandes observent avec attention le portrait officiel de notre actuel président de la République, je suis pris d’un léger fou rire à la pensée des innombrables parodies de cette photo… Un petit « selfie » de rigueur dans le bureau du préfet et la visite est terminée.
Direction les jardins de la Reine. Fermés au public depuis 200 ans, ils ont été rachetés par la mairie précédente afin de préserver ce poumon vert au centre de Montpellier, protégeant cette parcelle d’histoire d’un destin immobilier peu honorable… Bon, l’association qui gère le lieu a du pain (parasol) sur la planche parce que c’est plutôt la garrigue là…
L’honorable faculté de médecine nous a livré tous ses secrets. Passage obligé par le musée des horreurs, euh d’anatomie pardon! On y découvrira avec une curiosité morbide, les aspects peu ragoutants de certaines bizarreries de la nature au rayon tératologie, ainsi que les moulages en cire des effets des maladies vénériennes (plus efficace qu’un clip d’Act’Up!).
L’Hôtel Magnol, en gros c’est juste le hall d’entrée et la cour intérieure… Magnifique hein! Mais bon, voila quoi… La participation au gueuleton du samedi soir à base de produits du terroir avait l’air tentante mais bon j’avais un rencard de prévu. Tant pis!
Au tour du Mikvé (bain rituel juif NDLR) du 12ème siècle. Hors journées du Patrimoine, le tarif est assez prohibitif et puis on ne visite plus depuis quelques temps pour cause de travaux. Mais la visite ne sera pas pour aujourd’hui: la perspective des 2 heures d’attente a eu raison de ma patience.
Naïvement j’ai tenté de grimper au sommet de la tour de la Babotte mais c’était fermé. Logique…
La Tour des Pins m’a permis d’en apprendre un peu plus sur la Baronnie des Caravètes mais j’ai encore été déçu de ne pas pouvoir accéder à la terrasse supérieure.
Je suis resté un peu sur ma faim en songeant à mes dernières vacances à Rome où les Journées du Patrimoine… et bien c’est tous les jours ! Mais bon, en Italie c’est plus facile aussi…
Romain Candolle
Photos : DR