22/07/2016 – 19h20 Montpellier (Lengadoc Info) – Alors que la récolte mondiale de blé sera plus importante que la demande solvable pour la quatrième année consécutive, la France devrait produire entre 10% et 20% de moins que prévu. Un coup dur pour nos céréaliers français.
Dans un monde ou le blé est échangé quotidiennement sur les marchés financiers internationaux, au même titre que le pétrole, le fer, l’or ou le cuivre, les céréaliers français devront s’attendre à une nouvelle année de baisse du prix de vente du blé. La trente-cinquième semaine de 2016 le blé cotait 153€/tonne. Malgré les bonnes récoltes mondiales, les prévisions des prix du blé resteront en baisse, le stock de report de blé tendre étant estimé à 482 millions de tonnes cette année.

Cette baisse est le fruit d’une météo fluctuante, qui a favorisé les maladies et parasites.
« Je crains que l’on soit plus près d’une baisse de 20%. C’est du rarement vu de mémoire d’agriculteur. Philippe Pintat
JM Meunier, agriculteur de Poitiers confirme la tendance : “avec soixante cinq quintaux par hectare, je suis déçu car tout le monde s’accordait à dire qu’une belle récolte se préparait. En blé, les potentiels étaient de quatre-vingt quintaux , ce qui est bien pour la région. De mon côté, j’ai fait 73 q/ha en moyenne sur les derniers cinq ans. »
Selon Philippe Pintat, Président de l’association générale des producteurs de blé et autres céréales, il existe entre 40% et 50% des agriculteurs en déficit. Cette année risque d’être au dessus de 50%, un chiffre inquiétant pour l’agriculture française
Bertrand Leuenberger
Photos : DR
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