21/04/2016 – 18h50 Montpellier (Lengadoc Info) – Le conflit qui oppose les habitants du quartier de Las Rébès au maire de Montpellier, Philippe Saurel (DVG) va-t-il déboucher sur l’apparition d’une « ZAD » (Zone à Défendre) ? C’est en tout cas la tournure que prend les événements depuis quelques jours.
Quand « Nuit Debout » délocalise à Las Rébès
Alors que de plus en plus de commerçants et d’habitants de la place de la Comédie se plaignent des désagréments causés par le mouvement « Nuit Debout », celui-ci a apporté son soutien aux habitants du quartier, en lutte depuis un an contre la bétonisation programmée de l’espace vert de la colline. Un soutien qui a permis à « Nuit Debout » de prendre possession de cet espace pour le transformer en « ZAD ». Bien que l’on soit loin d’un camp retranché, la « ZAD » regroupe pour l’instant quelques tentes. Et si il y avait une centaine de personnes lors de la dernière assemblée générale, les « zadistes » étaient moins d’une vingtaine (en comptant les enfants) ce jeudi après-midi. Une présence qui semble être davantage symbolique et qui, contrairement aux ZAD du Testet et de Notre-Dame-des-Landes, ne pourrait guère s’opposer à une intervention des forces de l’ordre.
Las Rébès, un quartier en résistance contre la bétonisation
Depuis un an, les habitants du quartier Las Rébès sont en conflit avec ACM Habitat (dont le président n’est autre que Philippe Saurel lui-même) qui souhaite construire sur la colline, trois immeubles qui devront accueillir 63 logements sociaux. Un projet qui n’est pas acceptable pour les habitants alors que le quartier compte déjà 560 HLM, soit 80 % du parc immobilier de Las Rébès. Mais loin de vouloir entamer le dialogue, Philippe Saurel et ACM, ont choisi la manière forte pour régler la situation. Ainsi, sept habitants de Las Rébès ont été condamnés en justice en mars dernier pour s’être opposés physiquement et avoir bloqué les travaux. Une condamnation qui n’a pas, pour autant, découragé les habitants.
De son côté, le maire de Montpellier a rappelé ce mardi 19 avril, que « 16 000 Montpelliérains » étaient en attente d’un logement, avant d’ajouter, « Quand j’entends des mecs qui se disent de gauche et qui refusent les logements sociaux, ça me fait rire ! »
Photos : Lengadoc Info
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