05/09/2020 – 08h30 Montpellier (Lengadoc Info) – La hausse continuelle des prix de l’immobilier subit elle aussi les effets du Covid. Une étude du 2 septembre 2020 établie par le site Meilleurs Agents, qui fait référence en la matière, vient de dresser un bilan de la situation en France. Montpellier fait partie des grandes villes où la résilience, c’est-à-dire la résistance du marché, est la plus faible…
Une hausse des prix à l’arrêt
L’étude prend en compte plusieurs facteurs qui permettent d’avoir une prédiction au plus proche de la réalité. Cela reste, bien sûr, une prédiction qui se base sur des hypothèses favorables comme par exemple l’absence de reconfinement (même localisé), une trajectoire de la courbe du chômage conforme aux prédictions de la Banque de France (hausse jusqu’à 11,5% jusqu’à mi-2021 puis stabilisation à 10% en 2022), maintien des crédits par les banques…
Le magazine Capital résume ainsi les différents critères économiques pris en compte pour évaluer le marché immobilier français « Pour établir ce travail d’anticipation, le site a retenu quatre grands critères. Le pouvoir d’achat immobilier local, basé sur les revenus, les prix et les coûts divers liés à la transaction immobilière. Puis, la facilité (ou non) des acheteurs à accéder au crédit bancaire. Ensuite, à partir de données du Ministère du Travail et de Pôle Emploi, le groupe a étudié les perspectives en termes d’emploi dans ces villes. Meilleurs Agents a ainsi pu déterminer celles dont les habitants seraient (potentiellement) les plus touchés par des pertes de revenus. Enfin, le site a mesuré la tension immobilière dans ces villes, c’est-à-dire la différence entre le nombre d’offres de logements et le nombre d’acheteurs potentiels ».
La tendance est donc à la stagnation généralisée. Certaines villes voient même la courbe des prix s’inverser et enregistrent une légère baisse. Et c’est le cas de Montpellier ! Le delta le plus impressionnant concerne la ville de Toulouse dont les prix augmentaient en moyenne de 7,1% durant les 6 derniers mois précédents le confinement et qui sont désormais en baisse de 0,5%. Montpellier quant à elle enregistre respectivement 4,1% jusqu’au 15 mars et -0,5% depuis.
Une période propice malgré tout
La conclusion de l’étude se veut malgré tout rassurante. Meilleurs Agents met en avant le fait que le taux d’emprunt demeurera historiquement bas, ce qui permettra aux éventuels acquéreurs de pouvoir investir. Un constat à pondérer par le fait que les banques se montrent de plus en plus prudentes quant à l’octroi de prêts à risque. Ainsi la part de dossiers recalés a doublé en quelques mois. De 6% en mai 2020, ces recalages sont passés à près de 11% à la fin du mois d’août. Une frilosité basée essentiellement sur la faiblesse de l’apport personnel des demandeurs.
Localement les professionnels ne sont pas vraiment inquiets. Ainsi, Stéphane qui a suivi de près le marché immobilier à Montpellier, se montre plutôt confiant : « Depuis le déconfinement le marché est très dynamique [effet rebond NDLR]. Il faut surtout regarder le grand nombre de transactions immobilières réalisées durant cette période et le stock actuel de biens à la vente qui est relativement faible dans certains quartiers. La baisse ou la stagnation de prix ne concernent pas tous les quartiers… »
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