27/10/2015 – 12h50 Nîmes (Lengadoc Info) – Les 46 migrants, Syriens, Afghans, Érythréens…, étaient selon la préfecture du Pas-de-Calais, en situation irrégulière.
Arrivés par avion mercredi à Nîmes et placés au centre de rétention administrative (Cra), quarante-trois des quarante-six migrants en situation irrégulière, selon la préfecture du Pas-de-Calais, – des Syriens, des Afghans, des Érythréens… – ont été remis en liberté. Depuis la semaine dernière, leurs avocats dont Me Raphaël Belaïche, Pascale Chabert-Masson, Wafae Ezzaïtab bataillent devant le tribunal administratif ou le juge des libertés pour les faire les sortir du Cra.
Lundi, un juge des libertés a considéré que les procédures étaient irrégulières et le parquet n’a pas fait appel de ces décisions. Même constat devant le tribunal administratif qui a annulé quelque obligations de quitter le territoire. La quasi-totalité de ces migrants ne souhaite pas déposer de demande d’asile en France et veut rejoindre la Grande-Bretagne.
« Le but de leur placement au centre de rétention de Nîmes était de désengorger Calais et de les disperser », protestent les avocats. « Pour quelles raisons a-t-on déplacé ces Syriens de Calais au centre de rétention à Nîmes ?, s’interroge Me Raphaël Belaïche. Ce n’est pas pour les renvoyer à Damas en Syrie. Cela crève les yeux. Ils ne peuvent être expulsés. »
« J’applaudis le courage de ce juge des libertés »
Vendredi dernier, un juge des libertés s’était élevé contre l’utilisation de la procédure de rétention à « d’autres fins que l’éloignement de l’étranger du territoire national et avait considéré qu’il s’agissait là d’un détournement de pouvoir, privant de liberté ces personnes étrangères ». Il s’était auto-saisi des cas de 37 migrants, parmi ceux placés en rétention, et les avait remis en liberté.
Le parquet ayant fait appel, la cour d’appel a annulé cette décision. « J’applaudis le courage de ce juge des libertés, déclare Me Belaïche. Où allons-nous si l’État fait ce qu’il veut. Ce magistrat n’a pas voulu rester taisant malgré des pressions considérables. »
Cette affaire est incroyablement ahurissante et constitue un symbole absolu des délires administratifs que l’on constate régulièrement en France !!!
en situation irrégulière ?
je croyais naïvement qu’on les renvoyait