16/09/2015 – 16h50 Montpellier (Tribune Libre) – Je suis étonné lorsque j’entends la presse ou certains commentateurs dire « celui là c’est un ex : un ex-UMP, ex- FN, ex-MRC… » ; et faire de cet état une tache indélébile sur une carrière politique. Et pourtant, combien, au cours de leur vie, n’ont pas connu une évolution de leurs idées ? Combien ont été trotskistes avant de devenir socialistes, LR ou même plus comme Ménard ? Combien ont changé d’étiquettes par conviction ou par intérêt ? L’étiquette est une chose, le partage d’idées communes en est une autre. Combien de socialismes différents au sein du PS et combien de courants chez les républicains ? Sans oublier le FN où l’idéologie fait le grand écart entre Florian Philippot et Marion Maréchal Le Pen ?
Que l’on soit un « ex » ou pas, l’important réside dans la communauté d’esprit et dans l’honnêteté vis-à-vis de ses convictions.
Prenez par exemple les personnalités suivantes : Thierry Mariani, jacques Myard, Lionnel Luca, Henri Guaino, Arnaud Montebourg, Jean Lassale Jean-Pierre Chevènement, Nicolas Dupont Aignan. N’y a-t-il pas plus de choses qui les rapprochent que d’autres qui les éloignent, avec pourtant des étiquettes politiques différentes ? Et, combien sont-ils encore dans les partis traditionnels, qui, par manque de courage ou opportunisme, affichent moins leur différence mais n’en pensent pas moins ?
Alors que l’on soit « ex » ou pas, il est temps de dépasser le clivage des étiquettes pour une plateforme commune, grâce à laquelle les patriotes souverainistes pourront sortir de l’ornière une France bien mise à mal. Et ne dit on pas : L’important n’est pas d’où l’on vient mais où l’on va
Michel Colas