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05/02/2015 – 14h00 Montpellier (Lengadoc-info.com) – A l’occasion des 25 ans de l’Institut de Coopéeration avec l’Europe Orientale, l’actuel représentant spécial de la France en Russie, Jean-Pierre Chevènement, et Andreï Gratchev, ancien porte-parole de Mikhaïl Gorbatchev étaient à Montpellier ce mercredi pour une conférence intitulée « Union Européenne – Russie : mariage de raison ou… mariage forcé ». Loin du discours officiel que l’on peut entendre à propos de la Russie dans les médias mainstreams,
Selon l’ancien ministre socialiste de Mitterand et Jospin, après la chute de l’Union Soviétique, « nous avons assisté à une régression économique effrayante, la moitié du PIB a disparu dans les années 1990 avec la paupérisation que cela a entraîné dans une partie importante de la population […]. C’est Poutine qui a clôturé ce chapitre en rétablissant une apparence d’état. Il a quand même réussi a faire rentrer les impôts. Économiquement, il a pu rétablir une situation dont les Russes lui ont été reconnaissant comme ils lui ont été reconnaissant d’avoir ramené la Russie à un niveau de visibilité internationale incontestable […]. Poutine ne souhaite pas reconstruire l’URSS et il le dit lui même, « celui qui ne regrette pas l’URSS n’a pas de cœur mais celui qui veut la reconstituer n’a pas de tête ». Le but de Poutine est de moderniser la Russie ».
Pour Jean-Pierre Chevènement, malgré les différences historiques ou religieuses, les Russes sont « un grand peuple européen ». « A l’époque soviétique je disais que c’étaient des Blancs qui ne pensaient pas comme nous mais aujourd’hui ce sont des Blancs qui, pour la plus part, ceux que je connais et j’en connais quand même beaucoup, pensent comme nous […]. La contribution de la Russie à la culture européenne est tout à fait éminente ».
Sur la question de l’Ukraine, Jean-Pierre Chevènement ne mâche pas ses mots. « La grande erreur c’est d’avoir voulu donner à l’Ukraine le choix d’être soit pro-russe soir pro-européen. C’est une imbécillité ! L’Ukraine étant entre la Russie et l’Europe centrale et là où elle est, elle est à la fois proche de la Russie et proche de l’Europe et il fallait demander à l’Ukraine d’être ukrainienne. La grande erreur qui a été commise, elle a été commise par l’Union Européenne qui a voulu par son partenariat oriental avoir un accord d’association qui ne tenait pas compte des intérêts de la Russie, de l’intrication des économies russe et ukrainienne ».
« Cette montée aux extrêmes, elle pénalise la Russie mais aussi l’Europe et en particulier, l’Allemagne et la France […]. En réalité nous ne sommes pas maître de nos décisions parce que nous sommes dans une Europe à 28 et le la est donné par une autre puissance qui n’est pas dans ces 28 […]. Il y avait un nouveau projet de sommet à Astana (kazakstan) avec la chancelière Merkel et le président Hollande, il a été reporté à plus tard sous la pression américaine ».
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