Fatima Allaoui. Quand la gauche fait culpabiliser la droite

17/12/2014 – 07h00 Béziers (tribune libre) – Ce que l’on pourrait appeler « l’affaire Fatima Allaoui », conseillère régionale UMP passée au Rassemblement Bleu Marine avant d’être nommée secrétaire nationale de l’UMP puis démise de ses fonctions quatre jours après, démontre, une fois de plus, que la droite reste soumise au diktat moral de la gauche.

La question n’est pas de savoir qui est Fatima Allaoui, ni ce qu’elle pense, mais de voir comment la droite a pu la renier en quatre jours, sous la pression de la gauche. Nommée secrétaire nationale de l’UMP avec l’appui de Nathalie Kosciusko-Morizet, il aura fallu que l’on emploie l’expression magique « extrême droite » pour que soudainement Fatima Allaoui soit considérée comme une pestiférée au point de pousser les instances de l’UMP à revenir sur cette nomination.

Nous voilà revenus à l’heure de l’anti-démocratique et désuet « pacte républicain » qui voudrait qu’il y ait une ligne infranchissable, sorte de « no man’s land », entre la droite « plurielle » et la droite nationale. Pourtant, si l’on est honnête deux secondes, on se rend bien compte que cette frontière infranchissable n’existe plus. Entre « l’aile droite » de l’UMP, « l’aile gauche du FN » et les partis « intermédiaires » comme Debout La France, les différences idéologiques sont minimes.

D’ailleurs, les militants et sympathisants de ces deux grandes formations politiques que sont l’UMP et le FN, ne sont pas dupes comme le prouve le récent sondage de Marianne qui montre que 58 % des sympathisants de ces deux partis souhaitent qu’il y ait des alliances pour battre la gauche aux élections. Un sondage qui devrait rappeler à l’UMP que son avenir politique ne se joue pas à gauche ou au centre mais bel et bien à droite. 

Jordi Vives

Photos : Fatima Allaoui

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